La base nature de Fréjus appartient à la commune depuis 1995, qui aurait prévu de réaménager sur le site un hôtel, un aquarium et une boite de nuit selon une pétition. La mairie de son côté explique que seuls les bâtiments techniques devenus vétustes sont concernés.
Catherine Aubry ne désarme pas. Candidate malheureuse aux élections législatives 2017 pour la France Insoumise dans la 5ème circonscription du Var, elle a décidé de lancer, voilà deux semaines, une pétition en ligne "Le béton, non! Sauvons la Base nature de Fréjus!" qui sera remise à deux ministères : celui de la transition écologique et solidaire et celui de la cohésion des territoires. Elle a déjà recueilli 3 097 signatures.
L'objet de sa colère : un projet de la municipalité qui comprend un hôtel, un aquarium et un établissement de nuit. Il serait situé, selon la pétition, sur une partie de ces 135 hectares, ce que conteste formellement la mairie.
Un bétonnage programmé pour les signataires
Toujours selon la pétition,
La municipalité de Fréjus s'est mise en tête de construire, sur une partie de cette zone (à la place des 32 000 m² de bâtiments militaires). Par une simple délibération prise au conseil municipal, elle a modifié le plan local d'urbanisme (PLU) pour pouvoir commencer à bétonner ce magnifique espace public. Malgré l'opposition du sous-préfet, malgré un rapport défavorable du commissaire enquêteur. Rien n'arrête le maire Front national de Fréjus. Les projets municipaux consistent, pour commencer, à bâtir un hôtel de luxe, un aquarium et une boite de nuit sur une partie de la base...
Dans l'attente du délibéré
Joint par téléphone, le maire de Fréjus, David Rachline précise que ce projet est prévu à la limite de port Fréjus, en dehors de la base nature, en lieu et place des services techniques (13.800 m2 au total) bâtiments en tôle devenu complètement vétustes.
"Tout sera établi sur le bâtiment existant, il n'y aura pas un centimètre carré en plus" précise le maire FN de la commune qui explique que les terrains seront loués et restent propriété de la ville.
Le comité de défense de Fréjus-plage et l'association EME (Ecocitoyenneté entre mer et Esterel) ont fait un recours devant le tribunal administratif, qui rendra son délibéré dans le courant du mois.
C'est donc la justice administrative qui tranchera.