Pour sa rentrée politique, Marine Le Pen est optimiste. En vue des élections européennes, elle axe son discours sur l'immigration. Elle mise sur les vents nationalistes porteurs en Europe, malgré les affaires judiciaires et un parti mal en point.
Dans sa ligne de mire : les prochaines élections européennes en mai 2019. Marine Le Pen prédit de "beaux jours" malgré les affaires. La présidente du nouveau Rassemblement National (RN, ex-FN), se veut optimiste pour cette rentrée très européenne.
Discours sur l'immigration
A Fréjus (Var), devant des militants venus nombreux, elle a axé son discours sur l'immigration. Mercredi, elle a été chahutée lors de sa visite à Chateaudouble (Var). La petite commune doit accueillir prochainement 72 migrants.
L'élue des Hauts-de-France, mise sur les vents nationalistes porteurs en Europe, malgré les affaires judiciaires et un parti mal en point.
Score semblable au premier tour de la présidentielle
L'éclaircie est venue d'un sondage Odoxa. Le Rassemblement National est au coude à coude avec La République en marche : 21,5% pour LREM contre 21% pour le RN. aux élections européennes de mai. Un score semblable au premier tour de la présidentielle pour Marine Le Pen.
Parti endetté
Malgré l'affaire des emplois fictifs au Parlement européen, Caroline André, conseillère municipale de Cagnes-sur-Mer (Alpes maritimes) "n'est pas inquiète"pour la présidente du RN.
Cette enquête a cependant plombé les finances du parti, déjà très endetté. Les juges ont ordonné fin juin la saisie de 2 millions d'euros d'aides publiques.
Plusieurs tracts
Bien qu'à court d'argent, le RN a présenté plusieurs tracts à Fréjus. L'un d'eux montre Marine Le Pen à côté de son allié italien ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini. On peut y lire :
Marine Le Pen fera surtout campagne contre l'immigration, dénominateur commun de ses amis en Europe et de ses militants. La sortie de l'euro, source de divisions, n'est plus la priorité du RN.
Partout en Europe, nos idées arrivent au pouvoir.
Minorité de blocage
L'objectif est de former au Parlement européen une minorité de blocage. Mais elle doit encore convaincre qu'elle peut se rapprocher d'autres formations, comme l'ont fait ses alliés en Autriche et en Italie. Et ce, alors que le parti Les Républicains exclut toute alliance. (avec AFP)