Toboggans multicolores et châteaux gonflables fleurissent chaque été sur les places des villages ou dans des parcs d'attractions pour l'amusement des petits et des grands... Mais depuis l'accident mortel dans le var fin juillet, leurs conditions de sécurité refont débat.

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La mort fin juillet d'un père dans un parc aquatique du Var à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume où une bourrasque de vent a emporté un château gonflable, blessant gravement sa fille, ont braqué l'attention sur ce secteur ludique en matière de sécurité.

Le 30 juillet, au parc de divertissement Wonderland, à la suite d'un vent très fort, une des structures gonflables du parc s'est envolée, emportant les deux occupants qui se trouvaient à l'intérieur : un père de 35 ans et sa fille. L'homme est mort. 

Selon les premiers éléments, il semblerait qu'il y ait eu "un manque de sécurité flagrant et un manque de sérieux des gérants du parc", ont indiqué à l'AFP des sources judiciaires.

Interrogée par France 3 Côte-d'Azur la directrice générale des services de Saint-Maximin-La-Sainte-Baume était revenue sur la responsabilité de l'accident.

C'est une convention de mise à disposition tout à fait classique d'un terrain nu sur lequel l'exploitant est venu poser son équipement. C'est à l'exploitant de s'assurer que tout est conforme, de toute façon c'est sa responsabilité qui est en cause derrière.

La directrice générale des services de Saint-Maximin-La-Sainte-Baume

France 3 Côte d'Azur, 31 juillet.

Et d'ajouter que le rôle de la commune s'est borné à mettre à disposition le terrain.

Des attractions en plein boom mais peu encadrées

Une norme, non contraignante, s'applique en France depuis 2019 concernant les procédés de fabrication, de fixation, d'entretien, etc. Cette norme s’applique aux équipements de jeux gonflables destinés à être utilisés par des enfants âgés de 14 ans ou moins, à titre individuel ou collectif.

Le secteur n'est pas soumis aux obligations de déclaration et de contrôles réguliers appliquées aux manèges et attractions des forains.

Le constat d'"un flou artistique" en matière de sécurité, entretenu par les négligences de nouveaux exploitants, ou leur manque d'information, est partagé par des acteurs plus anciens, et souvent les plus importants, rassemblés autour de l'association nationale des exploitants de structures et animations gonflables, l'Anesag.  

A Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, "il aurait dû y avoir au bas mot quatre à cinq fois plus de points d'attaches", selon les normes recommandées, a déploré auprès de l'AFP Jérôme Lancelot, vendeur, locataire et réparateur certifié de "structure gonflables" dans l'Hérault.

L'accident, s'il a rencontré un retentissement médiatique, relève de "l'exceptionnel" par sa gravité ont précisé à l'AFP les pompiers du Var.

C'est "une activité qui se développe très vite" et dont le nombre d'exploitants "a explosé" depuis 2010, observe le fondateur de l'Anesag Frédéric Desbois, au point que de "quelques centaines" à la fin des années 1990, les exploitants de toutes tailles se compteraient à présent "en dizaines de milliers", selon lui.

Un boom qui s'explique notamment pas les petits prix des structures. Des châteaux et autres toboggans bien souvent fabriqués en Aise. Du Made in China, qui ne répond pas toujours aux critères de sécurité français et européens. Sans oublier les modèles d'occasions.

Un gros problème est de faire comprendre (aux nouveaux exploitants, NDLR) qu'ils sont dans un métier où il peut y avoir du danger faute de précautions élémentaires,

le fondateur de l'Anesag Frédéric Desbois.

Mais dans tous les cas, les structures gonflables "relèvent d'une obligation générale de sécurité" à laquelle les exploitants sont tenus, ont rappelé à l'AFP la préfecture du Var et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). 

C'est à ce titre que la DGCCRF procède aux contrôles soit sur signalement, très rares (moins d'une dizaine depuis janvier 2023), ou dans le cadre de plans à "la périodicité variable", a-t-elle expliqué.

Une centaine de contrôles, sur les 400 prévus entre juin et décembre 2023 ont déjà été effectués, à l'issue desquels sept sites ont été fermés.

Selon l'Anesag, rares sont les parcs à proposer des produits conformes aux normes et à fournir des services de suivi et d'entretien réglementaires. 

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