Il est possible de faire venir rapidement à maturité ses brins de mimosa sans passer par l’étape de la forcerie.
Pour profiter dans son salon d’un beau bouquet de mimosa bien jaune, il faut le cueillir avant qu’il soit totalement fleuri. Traditionnellement les professionnels avaient recours à des forceries, de grandes pièces humides chauffées à plus de 20 degrés en plein hiver.
Aujourd’hui, certains ont recours à une méthode moins énergivore… Un sachet d'hormone de floraison, un vase d’eau chaude, et en quelques heures, le bouquet se pare de jaune. Bernard Vial, mimosiste à Tanneron, vous explique tout :
REPORTAGE Coralie Becq, Frédéric Cerulli, Bruno Prou
Connaissez-vous l'histoire du mimosa sur la Côte d'Azur ?
Difficile aujourd'hui d'imager la Côte d'Azur sans son mimosa. Il n'y a pourtant qu'un siècle et demi que ces arbres aux fleurs d'un jaune d'or sont arrivés sur nos côtes. Importés d’Australie par des botanistes britanniques au début du XIXème siècle, ce n’est que dans les années 1850 qu’ils gagnèrent leurs premières lettres de noblesse, en illuminant les somptueux jardins niçois de riches Anglais.Dès 1880, on plante du mimosa dans la Croix des Gardes, à Cannes, dans les propriétés des grands hôtes hivernaux, comme le Duc de Vallombrosa, le Marquis de Morès ou Lord Brougha. Son destin devint alors inséparable de celui de la Côte d’Azur, à laquelle il s’acclimata spontanément à la faveur d'un bon ensoleillement et d'un sol silicieux.
La Société d’Horticulture et d’Acclimatation contribua largement à sa promotion. Les mimosistes se sont multipliés dans la région, à Mandelieu, Pégomas, Tanneron ou La Roquette. Les marchés se développèrent et des wagons entiers de mimosa quittaient tous les jours la gare de La Napoule pour le nord de la France et pour l’étranger, et le mimosa contribua très largement au développement de l’industrie cosmétique à Grasse.
En 1931, on organisa à Mandelieu-La Napoule la première Fête du mimosa. Elle est aujourd'hui devenue un des événements touristiques majeurs de la Côte d'Azur en hiver, attirant chaque année quelque 60 000 spectateurs.
Dans les Alpes-Maritimes et le Var, chaque année, on produit 18 millions de tiges de mimosa.