Frédéric Boccaletti se présente aux départementales à La Seyne 2. A la tête de la fédération FN du Var depuis 2010, il a de hautes ambitions pour lui-même et son parti. Il se verrait bien devenir aussi célèbre que son voisin fréjussien David Rachline en décrochant la présidence du département.
Frédéric Bocalletti est né à Martigues, mais c’est sous le soleil du Var qu’il a grandi et qu’il a entamé en 2001 sa carrière politique comme conseiller municipal élu sur une liste de rassemblement divers droite à Six-Fours.
ça fait 20 ans que je milite au Front national. J’ai eu des fonctions au FNJ, j’ai été directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen aux élections régionales de 2010 »,
se vante-t-il sur le plateau de La voix est libre de France 3.
De Mégret à Le Pen
C’est effectivement très jeune, en 1994, l’année de ses 21 ans, qu’il assume ses premières responsabilités comme secrétaire adjoint du Front national de la Jeunesse. Mais 5 ans plus tard, il passe à l’ennemi, chez Bruno Mégret. C’est d’ailleurs en collant des affiches pour le MNR à Six-Fours qu’il se retrouve dans la rubrique des faits divers en 2000. Condamné à un an de prison dont six mois ferme pour « violence en réunion avec armes ». En l’occurrence, il s’agissait bien de son pistolet, mais c’est un autre, un jeune 19 ans, qui tire «un coup de feu en l’air» lors d’une altercation nocturne avec des jeunes. Il lui faudra 9 ans pour faire oublier ses égarements mégrétistes et judiciaires et pour pouvoir revenir tel l’enfant prodigue auprès du père. Le président du Front national l’accepte alors dans son équipe de campagne. C’est un nouveau départ.Dénicheur de talents
De ses années de formation aux côtés de Le Pen père, Frédéric Boccaletti se vante d’avoir développé un certain instinct pour dénicher les jeunes talents et leur montrer leur voie. C’est lui qui a mis dans la course David Rachline, 26 ans à peine, avec le succès que l'on sait à Fréjus et au Sénat, mais aussi Laurent Lopez élu conseiller général à Brignoles ou Marc-Etienne Lansade élu maire de Cogolin. Lui encore qui prend dans ses filets Philippe de la Grange (ex-UMP) au Luc-en-Provence, ou encore le trentenaire Damien Guttierez, transfuge de l’UMP passé par le Modem candidat aux départementales à La Seyne 1.On a une chance. On ne part pas à une élection pour perdre ».
Et l’homme de terrain ne ménage pas sa peine. Il diffuse des millions de tracts, fait les marchés, alimente la presse locale en communiqués de presse. Frédéric Boccaletti poste des articles sur sa page de campagne Facebook (4700 amis), apostrophe ses adversaires politiques comme sur son compte Twitter @Boccaletti83 (2595 abonnés).
Réponse de @Boccaletti83 à @hubertfalco @ump et @jclagarde @UDI_off https://t.co/OEtB5qYslN
— Boccaletti Frédéric (@Boccaletti83) 8 Mars 2015
A la tête du département, il fait du bon boulot : en 3 ans le nombre d’adhérents est passé de moins de 500 à près de 4200, chiffres comptabilisés en novembre 2014. Le patron FN du Var dirige ses troupes avec poigne. Il ne supporte pas les entorses à la discipline dans ses rangs et quand ses ouailles refusent de laver leur linge sale en famille, il tranche dans le vif. En décembre dernier Nicolas Melnicowicsz en a fait les frais à Saint-Raphaël. Pour avoir contesté le mode d’investiture pour les départementales et s’être étonné du choix de certaines candidatures, il est exclu. Depuis, le jeune ex-frontiste qui a créé son propre mouvement accuse son ancien parti de harceler ses sympathisants du Nouvel Elan Raphaëlois (NER) à Fréjus et Saint Raphaël comme le rapporte Var Matin.