Les deux militaires tués au Burkina Faso étaient basés à Saint-Mandrier

Lors de la libération de 4 otages au Burkina-Faso, deux sous-officiers de l'armée française ont été tués dans la nuit de jeudi 9 mai à vendredi 10 mai. Les deux officiers mariniers appartenaient au commando Hubert, basé à Saint-Mandrier, dans le Var.


Les militaires Cédric de Pierrepont, 33 ans, et Alain Bertoncello, 28 ans, appartenaient au commando Hubert, basé à Saint-Mandrier, dans le Var. L'information a été confirmée par l'amiral Prazuck, chef d'état-major de la Marine.

Cédric de Pierrepont est entré dans la Marine nationale en 2004, au sein des équipages de la flotte. Il intègre en 2005 la spécialité de fusilier marin et se distingue en terminant premier sur quarante-sept de son cours de Brevet élémentaire.
En août 2012, il réussit le cours de nageur de combat puis rallie le commando Hubert. Il y occupait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018.

Alain Bertoncello est entré dans la Marine nationale en rejoignant l'Ecole de maistrance (qui forme les futurs officiers mariniers) le 14 février 2011. Il choisit le 1er mars 2012 la spécialité de fusilier marin et réussit le stage commando la même année.
Après cinq ans au commando Jaubert, une autre composante des forces spéciales de la marine, il obtient le brevet de nageur de combat et rejoint le commando Hubert, où il était affecté depuis juillet 2017.


   

Le président Emmanuel Macron "s'incline avec émotion et gravité devant le sacrifice de nos deux militaires, qui ont donné leur vie pour sauver celles de nos concitoyens" et "adresse ses sincères condoléances à leurs familles".


 "Morts pour la France cette nuit au Burkina Faso, les commandos marine Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello ont sacrifié leur vie pour sauver celle de 4 otages, désormais libres. Je pense à leurs familles, à leurs frères d’armes. Toute la Nation s’incline devant leur courage" a écrit sur Twitter la ministre des Armées Florence Parly. "Toute la Nation s’incline devant leur courage."  

Deux otages français avaient été enlevés le 1er mai

Les deux militaires français ont été tués, dans la nuit du 9 au 10 mai, lors d'une opération des forces spéciales françaises. Une intervention "complexe" dans le nord du Burkina qui a permis la libération de quatre otages (deux Français, une Américaine et une Sud-coréenne).

Les deux Français, Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, avaient été enlevés le 1er mai dernier lors d'un séjour touristique au Bénin, pays jusque-là épargné par l'insécurité en Afrique de l'Ouest, où opèrent de nombreux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique (EI).

Le corps du guide béninois des deux enseignants français avait été retrouvé samedi dans le parc national de la Pendjari. Leur véhicule avait ensuite été retrouvé dans l'est du Burkina Faso, pays voisin confronté à une dégradation de la situation sécuritaire sur son sol depuis 3 ans, avec une accélération alarmante ces derniers mois.
  
L'identité des deux autres otages libérés n'était pas connue dans l'immédiat. 
 

L'opération Barkhane

Depuis 2014, la France a déployé quelque 4.500 hommes au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane qui vise à lutter contre les groupes jihadistes opérant dans la région et au Sahara.  Au fil du temps, les violences jihadistes se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, et le phénomène déborde sur le Burkina Faso et le Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

Au Burkina, 90% des attaques ne sont pas revendiquées. Elles sont pour la plupart attribuées à Ansaroul Islam, au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM)
ou à l'Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS), mais une dizaine d'autres groupes, "plus petits et sans doute moins structurés" sont également actifs, selon International Crisis Group (ICG).
 
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