Toulon : le témoignage d'un des gilets jaunes au coeur de l'interpellation controversée du 5 janvier

Après l'ouverture d'une information judiciaire pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, Fabien Attard, l'un des trois gilets jaunes interpellés à Toulon le 5 janvier 2019 revient sur les lieux et livre sa version des faits.

C'était l'acte 8 des gilets jaunes.

Le 5 janvier dernier, Fabien Attard, son père et ses deux frères Laurent et Frédéric sont dans le cortège qui défile dans les rues de Toulon.

2000 personnes manifestent. La tension est forte.

Rue Gimelli, trois hommes font l'objet d'une interpellation musclée. Parmi eux, Fabien et Laurent Attard. Les deux frères seront mis en examen pour outrage, rébellion et violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique, et placés sous contrôle judiciaire.

Mais les deux frères contestent la version officielle. Dès le départ, ils nient avoir été en possession de tessons de bouteille, et donc d'avoir eu un comportement menaçant.

Plus de six mois après les faits, Laurent Attard revient sur les lieux. Il raconte l'interpellation, la violence dont il estime avec été victime avec son frère de la part du commandant Didier Andrieux qui mène l'opération.

Mon frère Laurent était là. Il est arrivé, il n'a pas cherché à comprendre, il l'a projeté sur la voiture. J'ai été projeté avec lui. Et là, ça a été une déferlante de coups.

Laurent Attard met en cause la procédure menée par les services de police lors de sa garde à vue :

Quand on vous lit le procès verbal et qu'il n'y a rien qui correspond à ce qui s'est passé, croyez-moi, là, c'est dur.

Son témoignage recueilli par Paul Géli et Gaëlle Cara :
 

Fabien Attard, l'un des gilets jaunes au coeur de l'interpellation controversée du 5 janvier 2019 à Toulon raconte sa version des faits. ©FTV

Le 24 juillet dernier, le parquet de Toulon a finalement ouvert une information judiciaire contre personne non dénommée pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, au vu des conclusions de l'enquête interne menée par l'Inspection Générale de la Police Nationale.

Dans ce cadre, le commandant de police impliqué pourrait être mis en examen.

 
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