Coronavirus : un détenu testé positif à la prison du Pontet dans le Vaucluse

Un détenu a été testé positif samedi au coronavirus et hospitalisé à Marseille. Un dépistage massif de l'ensemble des agents pénitentiaires du Pontet s'est tenu après que trois d'entre-eux ont été testés positifs au Covid-19. La préfecture et l'ARS devraient dépister 78 détenus mardi 2 juin.
 

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Samedi 30 mai, un premier cas positif a été identifié parmi les détenus de la prison d'Avingon-Le Pontet. 

C'est donc le 4e cas dans l'établissemennt, après la découverte de deux cas parmi les agents, et celui d'un salarié du secteur privé de l'entreprise Elior.

Le détenu malade a aussitôt été isolé et transféré dans l'unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de Marseille, à l'hôpital Nord "par mesure de précaution".

Le premier cas avait été découvert parmi les personnels de l'établissement pénitentiaire vendredi 22 mai dernier.

297 personnes testées

La préfecture de Vaucluse et l'Agence régionale de santé avaient aussitôt lancé un dépistage massif du personnel privé et public de la prison samedi 23 et dimanche 24 mai.

Plusieurs gardiens avaient été placés en quatorzaine pour ne plus être en contact avec le reste du personnel.

Les intervenants extérieurs comme les personnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation ( SPIP) ont également été testés, tout comme les personnels en repos.

Au total depuis le 23 mai, 297 personnes ont été testées, dont 238 parmi le personnel de l'administration pénitentiaire, ainsi que 19 détenus, a-t-on appris auprès de la Direction interrégionale des services pénitentiaires.

78 détenus vont être dépistés mardi

Ce nouveau cas détecté cette-fois chez un détenu entraîne un nouveau dépistage d'ampleur. Il sera rganisé parmi les détenus avec lesquels celui-ci a pu être en contact, notamment au cours des promenades. Le dépistage devrait débuter mardi 2 juin et concerner 78 détenus.

Des détenus qui restent pour le moment "compréhensifs" indique Jessy Zaggari, le délégué régional FO Pénitentiaire.

Il s'est écoulé plus de cinq jours entre le début du dépistage du personnel et le placement à l'isolement du détenu déclaré positif.

Le syndicat Force Ouvrière regrette "qu'il se soit écoulé plus de cinq jours entre le début du dépistage du personnel et le placement à l'isolement du détenu déclaré positif et de son co-détenu".

L'organisation syndicale demande à l'ARS et au préfet de Vaucluse "un nouveau dépistage pour l'ensemble du personnel, ainsi qu'un dépistage massif de l'ensemble des détenus" explique-t-il dans un communiqué.

"On veut des mesures de dépistage draconiennes par des tests sérologiques, là, on met des sparadraps tout simplement…", déplore Jessy Zaggari.  Le centre pénitentiaire du Pontet compte 640 détenus et environ 250 agents. Comme pour les autres lieux de détention en France, les mesures sanitaires sont maintenues.

Ainsi, le nombre de détenus pour les promenades reste réduit afin de respecter la distanciation sociale, et les activités collectives n’ont pas encore repris.

"Des masques en insuffisance"

Le syndicat FO avait aussi pointé du doigt l'insuffisance des moyens sanitaires mis en place au niveau national par l'administration pénitentiaire.

"Nous avons du gel hydroalcoolique, mais des masques en insuffisance", poursuit Jessy Zaggary.

"Lorsque nous sommes en longue journée, c'est-à-dire 12 heures de travail, on ne nous donne que deux masques. Or, on sait qu'un masque chirurgical, comme les nôtres, ne durent que quatre heures". 

Le délégué FO déplore aussi que les "visières de protection ne soient dédiées qu'au personnel du cursus arrivants, et pas aux autres services des parloirs ou de la détention".

Sept détenus médicalisés à l'hôpital Nord

Depuis le début de la crise, sept détenus de la région ont été testés positifs. Ils ont été transférés médicalement vers l’unité de l’hôpital Nord dédiée à ces cas, précise la Direction interrégionale des services pénitentiaires.

Le service hospitalier a aménagé une aile de son bâtiment pour l’accueil spécifique des prisonniers. Des agents pénitentiaires sont en charge de la surveillance.

Les six détenus malades ont tous rejoint leurs cellules après traitement.
 
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