Une quinzaine d'opposants à la vaccination ont manifesté ce jeudi matin devant le lycée René Char à Avignon. Ils ont distribué des tracts aux lycéens et bloqué le vaccinobus mis en place par la Région et l'ARS.
Dès 7H30, ce jeudi, ils ont pris position devant le lycée technique René Char d'Avignon. Les bras chargés de tracts intitulés "Ce qu'on ne vous a pas dit sur le vaccin", une quinzaine d'anti-vax sont allés au devant des lycéens pour tenter de les dissuader de recevoir ce qu'il présente comme un "vaccin expérimental".
"Touchez pas à nos enfants", scandent les uns à l'arrivée des élèves, "liberté, vérité" reprennent les autres tout en filmant leur action avec leur smartphone. "Il y a plein d'effets secondaires", crie une manifestante.
Le vaccinobus a du quitter les lieux avant 9H.
Devant le lycée René Char d' #Avignon des anti-vax sont venus dissuader les lycéens de se faire vacciner. #vaccinobus pic.twitter.com/pzYv52EzQV
— France 3 Provence (@France3Provence) September 23, 2021
Depuis le début de la semaine, ces anti-vax mènent un travail de sape sur la tournée du vaccinobus dans le Vaucluse. Mardi, au lycée Fabre de Carpentras seuls 27 élèves ont pu être vaccinés sur les 70 inscrits.
Le président de la Région avait déjà fermement condamné cette action sur Twitter, rappelant l'urgence de la situation sanitaire.
Honte aux #antivax qui, ce matin, ont bloqué un #Vaccinobus au lycée de Carpentras, qui ne vaccine que des élèves VOLONTAIRES !
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) September 21, 2021
Après 18 mois de crise épouvantable, on a une chance d’en sortir, laissez-nous vivre ! Si je n’avais pas été vacciné, je serais en réa… #COVID19 pic.twitter.com/qH2IpWE5Oy
Dans un communiqué ce jeudi, Renaud Muselier a fustigé cette nouvelle action à Avignon apportant par la même occasion des précisions sur son état de santé. Le président de Région de 62 ans explique qu'il a été testé positif le 30 août et que 12 personnes de son entourage personnel et professionnel, toutes vaccinées avec deux doses, ont été contaminées en 24 heures.
Renaud Muselier indique qu'il n'a pas été hospitalisé et qu'il n'a pas développé de forme grave selon lui grâce à une vaccination complète dès le début de l’année 2021.
"Que les choses soient claires pour tous les antivax qui s’en prennent à nos Vaccinobus depuis quelques jours : si je n’avais pas été vacciné, avec la virulence du COVID subi, j’aurais été un candidat idéal à la réanimation," écrit le président de Région. Sa convalensce est "progressive" et le tient éloigné de la plupart des événements organisés par la région. "Je suis fatigué de façon chronique, me remets et me donne du temps, en limitant presque totalement les manifestations extérieures.", note-t-il.
Moins de vaccins qu'au niveau national
Depuis la rentrée de septembre, les élèves âgés de 12 à 17 ans peuvent se faire vacciner contre le Covid-19 au sein de leur établissement scolaire ou à proximité avec le vaccin Pfizer-BioNTech ou Moderna, les deux vaccins autorisés aux mineurs par l'agence européenne des médicaments (EMA).
La vaccination des adolescents se fait sur la base du volontariat, à la fois de l'adolescent concerné et de ses parents. Les mineurs de plus de 16 ans peuvent cependant décider seuls de se faire vacciner, sans autorisation parentale.
En Paca, selon les données de l'ARS au 21 septembre, ils sont 57 % de primo-vaccinés dans cette tranche d’âge contre 69 % au niveau national et 46 % une vaccination complète (58% au niveau national).
"Tout collégien ou lycéen doit se voir proposer une vaccination au mois de septembre", a déclaré le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, le lundi 20 septembre lors d'un déplacement dans l'académie d'Amiens.