Ce jeudi 30 novembre, la majorité de la rédaction du quotidien Vaucluse Matin-Le Dauphiné Libéré était en grève. La raison de la colère est le plan d'économies lancé au sein du quotidien régional le Dauphiné Libéré (groupe EBRA).
La presse écrite est en danger, après la Provence, c'est au tour de la rédaction Vaucluse-Matin d'être en grève pour la sauvegarde des emplois.
Ce jeudi 30 novembre, la majorité des journalistes de Vaucluse-Matin a commencé une grève à durée indéterminée. La rédaction dénonce le plan d'économie mis en place au sein du quotidien régional le Dauphiné Libéré (groupe EBRA).
40% des effectifs vont disparaître
"La rédaction de Vaucluse Matin refuse de payer les choix stratégiques lancés par la direction générale. Elle s'oppose fermement à ce plan de transformation qui met en péril l'existence même du titre (Groupe Ebra/Crédit Mutuel), présent dans le Vaucluse depuis 1946", a dénoncé un communiqué envoyé au nom des salariés de Vaucluse-Matin. La décision d'entamer cette grève "pour une durée indéterminée" a été prise en réaction à "un plan d'austérité qui consiste à réduire de près de 40% l'effectif" et qui entraîne "un désengagement d'Avignon avec la fermeture du centre départemental historique", précise ce texte. "On a l'impression que le Vaucluse sert de variable d'ajustement et on va se retrouver à très peu pour continuer à fournir une information de qualité et de proximité à nos lecteurs", a déploré Alexandre Guey, délégué syndical FO et élu au CSE, signataire de ce communiqué.
4,2 millions d'euros d'économie
Le Dauphiné Libéré, dont Vaucluse Matin est une édition locale, avait présenté lundi un plan d'économies de 4,2 millions d'euros comprenant un plan de départ volontaire concernant 20 salariés, la suppression de trois magazines non rentables et un recalibrage de Vaucluse Matin.
"Nous sommes conduits pour des raisons économiques, effectivement, à faire des choix. Donc, comme ce sont des choix, ça signifie se priver d'un certain nombre de rubriques et de contenus, ça n'est pas idéal", a expliqué à l'AFP le directeur général du Dauphiné Libéré, Christophe Victor, jeudi.
"On va arrêter de suivre le sud du Vaucluse et on va mieux couvrir le nord du département", a précisé M. Victor, expliquant, au sujet des locaux avignonnais, que plusieurs postes seront conservés, "mais pas dans l'agence actuelle, dans des bureaux de coworking, probablement sur Avignon". "L'idée n'est pas de fermer l'agence d'Avignon, mais d'avoir des modalités sur place différentes et moins coûteuses, puisque les locaux de notre agence à Avignon étaient à la fois spacieux et coûteux en termes de prix", a détaillé Christophe Victor. "Le journal sortira quand même vendredi, dans une forme dégradée, mais il sortira", a-t-il assuré. Le Dauphiné Libéré a été tiré en moyenne à 161.872 exemplaires entre juillet 2022 et juin 2023.