La 35e édition de Cheval Passion se tiendra du 15 au 19 janvier, au parc des expositions d'Avignon. Pour ce grand rassemblement équestre, 90 000 visiteurs sont attendus autour de nombreuses animations. Les 1200 chevaux présents seront nourris au foin de Montfavet, cultivé de manière traditionnelle.
Les vedettes ne sont pas encore arrivées. A quelques jours de l'ouverture de Cheval Passion, Maurice Galle co-fondateur de l'événement assure l'intendance pour que les 1200 chevaux qui seront hébergés au parc expo le soient dans les meilleures conditions. Et ça commence par la nourriture.
Maurice Galle réceptionne les 45 tonnes de foin livrés. Il en prend une poignée et vérifie sa qualité. "Extra, se réjouit-il, le foin c'est vital, on reçoit des chevaux d'Espagne,d'Italie, de Belgique, et de Suisse."
Eviter les coliques
Le plus gros risque, ce sont les coliques, première cause de mortalité chez le cheval."On doit éviter les problèmes de transit, explique Maurice Galle, et pour ça, on leur donne du foin de top niveau, de l'eau de qualité et de la paille de qualité."
Les chevaux doivent être en forme pour assurer leurs représentations pendant cinq jours. Depuis 24 ans, ce sont les producteurs de Montfavet qui approvisionnent les pensionniaires de Cheval Passion.C'est aussi une vitrine essentielle pour la production locale. "Il y a 250 éleveurs sur le salon, note Gérard Pépin, président de l'association des producteurs de foin de Montfavet, ils viennent de partout en France".On fait venir des boxes d'Italie, de Vérone, parce qu'on veut que le cheval soit Roi ici.
700 hectares de prairie aux portes d'Avignon
Cheval Passion est pour les producteurs le moyen de trouver de nouveaux débouchés. Dans les quartiers est d'Avignon, ils ne sont plus qu'une dizaine à produire encore le foin de manière traditionnelle sans pesticide.700 hectares de prairie sont irrigués grâce à des canaux datant du 18e siècle. Plus d'un tiers des surfaces ont disparu depuis les années 50 sous la pression immobilière.
"Avant il y avait 130 éleveurs sur Montfavet, des bergers et des éleveurs de vache, constate un producteur de foin, aujourd'hui heureusement qu'il y a le monde du cheval pour qui nous donne un coup de pouce".