Deux étudiants de l'Université d'Avignon ont développé un projet de culture hors-sol récompensé il y a quelques semaines par un prix international. Leur innovation pourrait aider à relever les défis de l'agriculture face au réchauffement climatique ou la raréfaction des ressources en eau.
Robin Talbot et Aurélien Le Goff ont 19 et 20 ans. Ils sont étudiants du Cursus Master Ingénierie spécialisé en " Ingénierie de la Production Végétale" à l'Université d'Avignon. Le 26 janvier dernier, ils ont reçu le 3ᵉ prix de l’innovation en sciences et techniques francophones, décerné par la conférence internationale des formations d’ingénieurs et techniciens d’expression française (CITEF) pour leur projet de culture hors sol.
Répondre aux défis de l'agriculture de demain
Leur projet innovant, baptisé Aérotechnicoponie 2.0, pourrait impacter l’avenir de l’agriculture. Sur le site d'expérimentation du campus avignonnais, les deux étudiants réfléchissent depuis trois ans à la manière d'optimiser l'aéroponie, la culture hors-sol, pour répondre aux défis actuels, tels que le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources en eau, le bannissement des pesticides et la nécessité d’une production alimentaire plus durable. Une technique connue, mais encore peu utilisée dans l'agriculture.
"Ça reste une technologie qu'il faut savoir manier, ce n'est pas encore clé en main pour tout le monde", explique Aurélien Le Goff, ce qu'on aimerait faire c'est le rendre accessible à l'agriculteur comme au particulier".
"Un gain de place phénoménal"
Leur méthode d'aéroponie doit permettre notamment d’optimiser l’espace. "Sur un mètre carré, on a une centaine de plants, détaille Robin Talbot, donc ça permet un gain de place énorme au niveau de la structure, et ces racines poussent dans l'air, donc on va avoir un gain de place au sol qui va être absolument phénoménal".
Gain de place et de productivité. L'Aérotechnicoponie a d'autres atouts : économie d’eau, pas de pesticides et diminution du coût de production.
Ce projet s'inscrit dans leur cursus avec le soutien logistique, pédagogique et financier de l'université.Les premiers prototypes sont attendus dès l'année prochaine.