Vaucluse : ce que l'on sait de l'attaque au couteau à Bollène de trois policiers par un homme radicalisé

Le suspect, âgé de 20 ans, a été interpellé et confié au Service régional de police judiciaire de Montpellier. Le parquet national terroriste ne s'est pas encore emparé de cette affaire.

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Une attaque et des questions. Trois policiers municipaux ont été attaqués par un homme muni de couteaux, mercredi 9 décembre à Bollène dans le Vaucluse, selon une information du JDD confirmée par France 3.

Si deux policiers ont été touchés, aucune personne n'a été tuée. Mais les motivations de l'assaillant restent troubles. France 3 revient sur ce que l'on sait de cette attaque.

• La police appelée pour une introduction dans un jardin 

Vers 9h30, mercredi matin, trois policiers municipaux de Bollène sont appelés par un couple d'habitants signalant l'introduction d'un individu dans leur jardin qui tente visiblement de pénétrer dans leur domicile.

Selon les témoignages recueillis par Le Dauphiné confirmés par le maire de la ville, à leur arrivée sur place, les policiers font face à un jeune homme menaçant qui s’avance vers eux armé de deux couteaux en céramique.
 


Les membres des forces de l'ordre tentent alors de maitriser l'assaillant mais il parvient à en blesser deux dont l'un légèrement au cou. Ils procèdent alors aux sommations d’usage avant de le neutraliser au moyen de leur Taser, pistolet à impulsion électrique.

Lors de son agression, l'homme a crié "Allah Akbar", selon deux sources policières à l'AFP et un policier municipal équipé d'une caméra-piéton rapporte BFMTV. Une information qui est toutefois en cours de vérification du côté des enquêteurs et qui n'a pas été confirmée pour l'heure de source judiciaire à France 3.

• Un homme connu pour radicalisation

L'agresseur, sorti de prison en mai et qui avait suivi un programme de déradicalisation, est inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) en raison de l'interpellation de son frère en zone irako-syrienne, a appris France 3 de source proche de l'enquête.

Le jeune homme de 20 ans a d'abord été placé en garde à vue à la gendarmerie avant d'être confié au Service régional de police judiciaire de Montpellier où l'enquête a été transférée.

Selon les informations du Dauphiné, l'agresseur n'est pas originaire des environs. À l'heure actuelle, le parquet national antiterroriste (Pnat) ne s’est pas saisi du dossier. 

• Le maire salue le "sang-froid" des policiers

Le maire de Bollène, Anthony Zilio, a réagi dans une vidéo postée sur Facebook. "Sans le sang froid, le professionnalisme de nos policiers, dont trois ont été blessés durant cette opération, le bilan humain aurait pu être beaucoup plus lourd, a-t-il déclaré. Je tiens donc à saluer, ici, leur courage et leur dévouement qui ont permis d'éviter un drame."

L'élu déclare avoir de renforcé les effectifs de la police municipale sur la commune et demandé au préfet du Vaucluse de bénéficier de renforts humains supplémentaires. Contacté par France 3, le vice-président national de l'Union syndicale professionnelle des policiers municipaux (USPPM), Jean-Louis Del Pistoia souligne que c'est le gilet par-balles qui a protégé la policière blessée : "Quand on sait que dans certaines communes, les agents ne sont pas bien équipés, on imagine le pire s'ils étaient poignardés de la même manière."

Ce syndicat milite pour "prendre des mesures plus significatives" comme l'armement létal de tous les policiers municipaux comme c'est le cas de ceux de Bollène. 

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