Ce que l'on sait de la série d'explosions au gaz à Jonquières

Ce sont 40 tonnes de gaz qui ont brûlé dans l'explosion hier soir de plus de 3000 bouteilles. Elles étaient stockées dans une zone isolée de Jonquières, au nord d'Avignon. Il n'y a pas de victime.

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Entre Jonquières et Orange

Le sinistre a eu lieu au centre de stockage de gaz de Sotrimo, situé entre Jonquières et Orange

Des riverains ont été évacués 

"Les pompiers nous ont appelés pour nous dire de rester chez nous", raconte Mme Grangeon.

Après les explosions, on nous a demandé d'évacuer et on s'est retrouvés au gymnase avec les voisins. On a toujours dit que c'était dangereux cet entrepôt de gaz proche des maisons, maintenant on en a la preuve

"Il n'y avait plus de lumière, plus de réseau (téléphonique), on a vu le feu avec une grosse fumée noire et les bouteilles de gaz qui montaient en l'air et explosaient", a raconté samedi matin Norbert, un riverain de 58 ans.

Ca a commencé à pétarader, tout qui vibrait, comme dans un film à la télé avec des bombardements


a ajouté Yvon, 54 ans. "Des habitants étaient dans les rues avec des lampes de poche et des bougies" pour comprendre ce qu'il se passait. Les 12 riverains accueillis dans un gymnase ont pu réintégrer leur domicile samedi.

Plus de 3 000 bouteilles ont explosé 

Quarante tonnes de gaz ont explosé, à raison de 13 kg de gaz par bouteille, pour un total de plus de 3.000 bouteille explosées, selon la gendarmerie.

Selon un chauffeur de l'entreprise, dont le camion a brûlé, "c'est un dépôt qui a en moyenne 50 tonnes de gaz, des bonbonnes de gaz" entreposées à l'extérieur pour les particuliers.

Pas de victime

On a eu beaucoup de chance, ça aurait pu être dramatique


a estimé Bernard Gonzalez, préfet du Vaucluse, lors d'un point-presse. La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dréal) va vérifier "la situation administrative" de l'entrepôt, une installation classée pour l'environnement (ICPE) soumise à déclaration, a-t-il ajouté.

Origine encore inconnue du sinistre

Le directeur logistique qui gère le site, Christian Le Naour, n'avait "aucune idée" de l'origine du sinistre. Les bonbonnes de gaz ne sont "pas un produit dangereux en soi", a-t-il souligné lors du point-presse.

Nous ne savons pas si l'incendie provient de l'usine ou d'un poids lourd


ont indiqué les gendarmes,

Des dégâts matériels

Une maison aurait été traversée par une bonbonne et les cloisons d'une autre auraient été soufflées. Des  reconnaissances aériennes vont avoir lieu pour mesurer l'ampleur du sinistre.

Dimanche la police scientifique sera sur place pour des constatations affinées.

Un périmètre de sécurité

Samedi matin, le périmètre de sécurité était de 150 mètres autour du site. Selon un gendarme barrant l'accès, des détritus ont été relevés à 600 m de l'entrepôt. Au loin, entre les vignes, le toit de l'entreprise fumait encore, de nombreux véhicules de pompiers étaient visibles. Un dispositif de surveillance est maintenu sur le
site.
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