La fête devait durer quatre jours. 54 000 festivaliers étaient réunis à Apt, dans le Vaucluse, pour le festival Insane. Mais deux victimes ont porté plainte pour viol, deux agents de sécurité sont en cause. La fête a tourné court.
Le festival Insane a réuni 54 000 personnes à Apt pour la septième édition mixant électro, reggae, rap et pop. Une édition écourtée après un événement "inadmissible", rapporte le festival : le viol de deux femmes.
Dimanche 13 août, après quatre jours de concerts, le festival devait se prolonger jusqu'à 2 heures du matin. Les organisateurs ont décidé de couper le son à minuit. Deux plaintes pour viol ont été déposées.
Le festival Insane publie alors ce communiqué :
Selon ce communiqué, les victimes ont été immédiatement prises en charge. "Elles ont été accompagnées dans les démarches et leur dépôt de plainte tout au long du week-end." Les auteurs des faits ont été identifiés, exclus et accompagnés à la gendarmerie.
D'après les informations de franceinfo, une première plainte a été déposée par une victime pour viol en réunion. Deux agents de sécurité du festival sont mis en cause dans ce dossier. Les deux suspects ont été interpellés et placés en garde à vue. Une autre plainte, pour viol, a été déposée.
La gueule de bois des organisateurs
Dès le lendemain matin, les réactions tombent sur les organisateurs. "On est ciblés comme un festival de violeurs. Notre festival défend des valeurs, on en fait une caricature !", s'exclame Gwenaël Cadoret, l'un des membres de l'équipe Insane festival. "L'équipe du festival a choisi de ne pas se taire, de ne pas fermer les yeux, de mettre en lumière les faits."
"Un festival de 54 000 personnes se transforme en micro-ville, avec des prédateurs parfois," poursuit Gwenaël Cadoret " Nous avons traité les alertes en quelques minutes et nous avons retrouvé les auteurs des faits, ce qui est rare."
L'équipe a pris un coup de massue dimanche, en apprenant les faits. "Difficile de continuer à faire la fête après ça. Et puis on a voulu marquer le coup, ne serait-ce que pour les victimes."
Deux associations, Iels et Safer se trouvaient sur place. Elles ont pris les victimes en charge et les suivront.