Ancien ministre, écrivain, homme de médias, Frédéric Mitterrand s’est éteint jeudi 21 mars à l’âge de 76 ans. En 2022, le réalisateur racontait dans un film son coup de foudre pour cette bâtisse du Moyen-Age, qui a connu la prospérité au 18ᵉ siècle.
Frédéric Mitterrand était tombé sous le charme de la bastide du Grand Pré, à Vitrolles-en-Luberon il y a une quarantaine d’années. “La plus belle maison du monde”, pour lui. Une demeure hors du commun, dont il avait retracé la longue histoire et la renaissance dans un film "La belle endormie", coproduit par France 3 en 2022.
Le réalisateur, qui s'est éteint jeudi 21 mars 2024 à l'âge de 76 ans, racontait de sa voix si caractéristique, comment il avait découvert ce lieu, un peu par hasard, au gré de pérégrinations dans ce territoire du Sud du Luberon, dans le Vaucluse.
"La maison dont j'ai toujours rêvé"
"Un jour que je me promenai en voiture dans le pays d'Aigues, sur de petites routes à l'écart, j'ai découvert la maison dont j'ai toujours rêvé, sans la connaître, au pied de la montagne, au bout du bout du monde. Elle avait une histoire dont je ne savais rien", conte-t-il.
"Elle était fermée et semblait à l’abandon. La propriétaire, une vieille dame charmante, m’a confié les clefs. J’ai pu admirer les pièces vastes et décorées de splendides gypseries, la vue qui donnait jusqu’à la Sainte-Victoire". C'est le coup de foudre.
"Elle m’apparut comme un exemple de cette architecture à la fois noble et rustique qui caractérise les bastides et comme un spécimen particulièrement émouvant de l’art de vivre provençal des siècles passés " racontait alors le réalisateur. "Malgré son délabrement et les ravages faits par des cambrioleurs, ce fut pour moi aussitôt la plus belle maison du monde."
Frédéric Mitterrand séjournera à la Bastide du Grand Pré durant plusieurs saisons, avant de devoir la quitter. Mais il n’oubliera jamais cette demeure et son histoire singulière.