C'est la préfecture du Vaucluse qui a tranché. Elle vient d'annuler l'augmentation de 44% que s'était octroyée le maire FN du Pontet pour ses indemnités. La mesure avait été votée en mai dernier par le conseil municipal. Le préfet estime qu'elle est contraire au code des collectivités locales.
Le maire FN du Pontet (Vaucluse), Joris Hébrard, a été contraint d'annuler la hausse de 44% de ses indemnités votée par le conseil municipal en mai, à la suite de son annulation par la préfecture de Vaucluse, a-t-on appris mardi auprès de son directeur de cabinet, Xavier Magnin. Le préfet de Vaucluse a estimé que cette augmentation était contraire au code des collectivités territoriales, a indiqué M. Magnin.
Après l'élection, augmentation des indemnités du maire et des adjoints
Après son élection, en mars, la nouvelle municipalité FN avait voté une délibération augmentant, à partir d'avril, les indemnités du maire et de ses adjoints en ajoutant à l'indemnité mensuelle de base une majoration calculée à partir de la dotation de solidarité urbaine (DSU) perçue par la ville. Les majorations allaient de 181 euros pour les adjoints à 896,50 euros pour le maire, selon la délibération.Les indemnités étaient passées de 2 470 euros à 3 227 euros
L'indemnité du maire de cette ville de 15.000 habitants est ainsi passée de 2.470,95 euros à 3.227,45 euros (+44%), l'enveloppe mensuelle globale des indemnités des élus passant de près de 12.000 euros à environ 14.000.Ce sont les fonctionnaires qui font les calculs. (...) Le code des collectivités territoriales n'est pas très clair".
estime M. Magnin. De plus "parler d'une augmentation de 44% est un abus de langage". Selon lui, "il n'y a pas eu d'augmentation de rémunération par rapport au maire précédent, Alain Cortade (ndlr UMP), un cumulard, dont l'indemnité était écrêtée et reversée aux adjoints".