Le Pontet revote dimanche pour élire son maire

De nouvelles élections auront lieu dimanche au Pontet, l'une des onze villes gagnées par le FN aux municipales de 2014. L'élection de Joris Hébrard avait été invalidée. Dimanche il se représente face à un candidat SE Jean-Firmin Bardisa, et une candidate UMP Caroline Joly,

"On est relativement optimistes sur la base du résultat des élections départementales, on n'a pas arrêté de faire campagne et on a de bons retour", a estimé le maire sortant, Joris Hébrard. Le jeune kinésithérapeute qui fêtera dimanche ses 33 ans, avait créé la surprise en devançant de 7 voix, sous l'étiquette Rassemblement Bleu Marine, le candidat UMP Claude Toutain aux élections municipales de mars 2014.

La fin de la gratuité des cantines

Le Conseil d'Etat avait confirmé le 25 février l'annulation de l'élection prononcée par le tribunal administratif de Nîmes (Gard) en octobre, car des signatures litigieuses avaient été constatées sur les listes d'émargement. Le frontiste a depuis été élu dès le premier tour en mars conseiller départemental, avec 53% des voix, recueillant même 58% des suffrages dans sa commune. Dès son arrivée à la tête de la ville de 17.000 habitants située à la périphérie d'Avignon, l'élu FN avait créé la polémique en supprimant la gratuité systématique de la cantine scolaire aux foyers démunis. 
"La gratuité est octroyée à ceux qui en ont vraiment besoin, avec les aides sociales que touchent les familles, elles peuvent payer le demi-tarif qui est à 1,57EUR le repas", se justifie M. Hébrard, soulignant que "cinq-six familles en bénéficient (de la gratuité, ndlr) à l'heure actuelle". Cette mesure a permis de "rattraper 20.000 euros à 25.000 euros par an", précise le candidat frontiste dont la campagne est axée sur les économies - la dette de
la ville approche les 50 M EUR - et la sécurité. Pendant ses onze mois de mandat, l'édile d'extrême droite a augmenté le nombre de policiers municipaux de 11 à 17 et a imposé des heures de fermeture aux épiceries de nuit. 

Opposé à deux novices

Joris Hébrard a profité de cette nouvelle élection pour lisser son image, en se séparant de deux conseillers municipaux qui avaient eu maille à partir avec des élus de l'opposition et en donnant un accent social à son programme avec la création d'une mutuelle pour les habitants. - pas de candidature unique face au FN - Le souhait d'une liste unique pour faire barrage au FN, formulé par les deux anciens candidats qui avaient formé un recours auprès de la juridiction administrative, Claude Toutain (UMP) et Miliani Makhechouche (PS), est resté vain. M. Toutain et M. Makhechouche n'étant pas candidats, Joris Hébrard sera donc opposé à deux novices en politique, Jean-Firmin Bardisa (SE), un directeur des services d'une ville du département âgé de 47 ans qui conduit "une liste de rassemblement citoyen" et à la candidate UMP, Caroline Joly, 53 ans, directrice des ressources humaines dans une communauté de communes vauclusienne. "Ceux qui ont fait annuler l'élection ne se représentent pas, c'est assez cocasse. Les Pontétiens voient ça d'un mauvais oeil", raille M. Hébrard. 
"J'avais presque gagné le pari (d'une candidature unique face au FN, ndlr), sauf à une semaine du dépôt des listes, il y a eu une liste UMP... si ce n'est pas pour nous faire barrage", regrette M. Bardisa, ajoutant, "chacun prendra ses responsabilités". "Tous les pronostics nous donnent gagnants, grâce au soutien du Conseil général du Vaucluse", a assuré de son côté le député-maire de Nice, Christian Estrosi, qui a arpenté jeudi le marché du Pontet avec Mme Joly. La candidate UMP s'est dit "optimiste". La candidate et le député UMP ont pris soin de ne pas rencontrer la députée du
Vaucluse Marion Maréchal Le Pen, venue elle aussi soutenir son candidat. "Si l'on gagne, ce sera un pied de nez à tout ceux qui, à Paris, nous voient comme incapables d'administrer alors que sur le terrain, tout nous prouve le contraire", a indiqué la députée. "On envoie des poids lourds politiques contre le petit acteur local. Je commence à faire peur... ", s'amuse Jean-Firmin Bardisa qui espère créer dimanche "la surprise". Si aucun des trois candidats n'obtient 50% des voix, un second tour sera organisé le 7 juin. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité