Des insectes plutôt que des pesticides. Un producteur de fraises à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) a choisi la lutte biologique pour protéger ses cultures. Le cultivateur prépare actuellement sa saison.
Des insectes remplacent désormais des pesticides. A Pernes-les-Fontaines dans le Vaucluse, Régis Gallet a fait le choix de la lutte biologique pour protéger sa culture de fraises.
A une semaine de la récolte des gariguettes, l'agriculteur fixe des sachets contenant des insectes vivants, appelés aussi des auxiliaires, sur ses plantes.
Ces insectes agissent comme des prédateurs capables de sortir du sachet par un petit trou pour se nourrir d'insectes qui détruisent les fleurs.
Avec cette méthode, ce producteur a pu écarter la majorité des traitements chimiques sur son exploitation de 70.000 plants de fraisiers.
"Avec les produits chimiques, nous devons traiter quand il y a le ravageur, cela peut arriver tous les 15 jours. Avec ces insectes et grâce à l'écosystème que j'ai créé depuis une dizaine d'année, je n'ai besoin de faire qu'un lâcher d'insectes par an", explique Régis Gallet.
Les insectes pour une protection biologique
Installé à Cavaillon depuis 1985, l'entreprise Koppert France, spécialiste de la protection biologique des cultures et des espaces verts, propose ses produits et forment les particuliers comme Régis.Elle a conçu une gamme complète d'insectes utiles à la protection biologique des cultures, et à la pollinisation des plantes.
Pour la fraise, il existe actuellement quinze auxiliaires différents utilisés en préventif, comme en curatif.
"On va lutter contre les foyers avec un auxiliaire qui est plutôt curatif, très vorace, car si on le positionne en préventif, il ne va pas se maintenir car il n'y aura pas de proies", explique Giselle Broquier, Directrice du "marché sous serres" Koppert.
Et la fililale France du groupe hollandais Koppert, sera présente au Salon International de l'Agriculture pour montrer son savoir-faire.