Mardi matin, les gendarmes de Vaucluse ont démantelé un réseau de proxénétisme. Neuf hommes et trois femmes âgés de 17 à 26 ans ont été interpellés à Orange. Depuis des mois, ils faisaient travailler des jeunes femmes dont des mineures
C'est une information révélée par nos confrères de La Provence-Vaucluse. Mardi matin, une centaine de militaire du groupement de gendarmerie de Vaucluse et des membres du GIGN d'Orange ont organisé un vaste coup de filet dans le milieu de la prostitution. A Orange, les gendarmes ont investi la cité de la Tourre et dans le même temps, les militaires sont intervenus à Vaison-la-Romaine et Avignon. Dans cette affaire, trois hommes écroués à la prison du Pontet pour d'autres faits ont été extrait. Au total, 12 personnes, 9 hommes et 3 femmes, âgés de 17 à 26 ans, ont été interpellés et placé en garde à vue. Depuis plusieurs mois, ils faisaient l'objet d'une étroite surveillance de la gendarmerie, ils sont soupçonnés de participer à un réseau de prostitution impliquant des jeunes femmes dont certaines sont mineures.
A l'origine de l'enquête
En décembre 2017, les gendarmes de la compagnie d'Avignon sont appelés pour un banal tapage, dans un hôtel Première Classe au Pontet. Dans une des chambres, ils découvrent deux jeunes filles mineures de 16 et 17 ans, mais surtout des indices laissant penser qu'elles se livraient à la prostitution : lingeries sexy, préservatifs...Après investigations, les militaires découvrent que ces filles et une dizaine d'autres appartenaient à un même réseau de prostitution. Ces jeunes femmes, mineures ou jeunes adultes, étaient placées en foyer dans le Vaucluse et le Gard et fuguaient pour travailler pour le compte de ces proxénètes.
Un réseau bien rodé
Selon les informations de nos confrères de La Provence-Vaucluse, les douze individus interpellés mardi matin avaient un rôle bien précis au sein du réseau. L'un recrutait les clients sur internet, un autre faisait le chauffeur pour les filles, un autre encore réservait les chambres d'hôtel, généralement dans des établissements bon marché, dans les secteurs du Pontet, Orange et Nîmes. Un était chargé de récupérer l'argent auprès des filles, ils pouvaient gagner 1.000 euros par jour et par fille. Cet argent était aussitôt dépensé dans les discothèques, les restos ou les casinos.Parmi les douze interpellés, certains ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire, d'autres ont été déféré devant le juge d'instruction en vue d'une mise en examen. Enfin, certains individus sont toujours en garde à vue, une garde à vue qui peut durer 96 heures dans ce genre d'affaire.