Une petite fille de cinq ans aurait été agressée le 31 mai dernier par six élèves de classe maternelle à Monteux (Vaucluse). Sa mère a porté plainte contre la mairie et l'Éducation nationale, pour défaut de surveillance.
Une jeune fille, élève en section moyenne à l'école maternelle Lucie Aubrac de Monteux (Vaucluse), et souffrant d'un handicap moteur, aurait été agressée le 31 mai dernier dans la cour par six enfants.
Selon Salima, la mère de la fillette, le groupe d'enfants aurait frappé sa fille avant de l'attoucher sexuellement, "Ils ont profité de sa faiblesse pour lui faire ça, elle ne peut ni courir ni marcher correctement".
Une enquête a été ouverte
Les faits se seraient produits le lundi 31 mai, peu avant 16h, lors d'un moment périscolaire pour le goûter. La fillette de cinq ans aurait été prise à partie par un groupe d'élèves. Allongée, on lui aurait enlevé sa petite culotte et touché les parties intimes. Des "chatouilles" et des "guilis" ont été évoqués, indique Pierre Gagnoud, procureur de Carpentras.
La mère de la jeune fille a déposé plainte le 3 juin contre la mairie et l'Éducation Nationale pour surveillance insuffisante durant le temps périscolaire.
Un médecin légiste a alors confirmé des attouchements sexuels, mais pas de pénétration. "Il faut rappeler qu'on parle d'enfants de cinq ans", déclare Pierre Gagnoud. "Attention à ne pas sur-interpréter les choses, ni à les minimiser, je ne pense pas que cette exposition médiatique soit dans l'intérêt de l'enfant, surtout qu'un défaut de surveillance n'est pas dans le champs du pénal, ce n'est pas une non-assistance à personne en danger."
L'inspecteur de l'Académie du Vaucluse, Christian Patoz, réfute de son côté toute responsabilité du personnel de l'Education Nationale puisque les faits se seraient produits sur un temps périscolaire surveillé par le personnel municipal. La mairie de Monteux n'a quant à elle pas répondu à nos sollicitations.
"Si les faits sont avérés, aucune mesure ne pourra être prise contre les enfants du fait de leur âge", rappelle enfin le procureur. En effet, en-dessous de treize ans, un mineur ne risque pas d'amende ni de prison.