A Lorgues, un couple de Britanniques faisait travailler une malgache, sans salaire

Hier, ils étaient jugés par le tribunal correctionnel de Grasse pour " traite d'être humain". Ils avaient fait venir la jeune femme de Madagascar avec un contrat d'employée au pair, ils  lui avaient confisqué son passeport. Le jugement a été mis en délibéré au 16 janvier.

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Ce couple britannique âgé de 49 et 46 ans, étaient poursuivis sur citation directe du parquet "pour traite d'être humain", "rétribution inexistante ou insuffisante du travail d'une personne vulnérable ou dépendante" et "embauche de salariés sans déclaration préalable".

Ce chef cuisinier à domicile pour des célébrités, ne s'est pas présenté devant le tribunal. Seule son épouse,  hôtesse de l'air, a répondu aux magistrats.

Le représentant du parquet a requis lundi 5.000 d'amende pour salaires impayés. De son côté l'avocat de la plaignante, Me Yann Prévost, a demandé 24.000 euros d'indemnisation des salaires non versés et 15.000 euros pour préjudice moral.

"Ma cliente a essayé de défendre l'indéfendable", a plaidé l'avocat de la jeune fille après ses explications, estimant qu'elle avait alors confirmé "tout le mépris qu'elle avait pour la victime". La jeune Malgache avait 23 ans, lorsque ce couple l'avait fait venir de Madagascar comme jeune fille au pair, avec un contrat de 30 heures de travail, pour s'occuper de leurs deux derniers enfants.

Travailler nuit et jour sans salaire 

Les époux avaient fait travailler entre mars 2008 et mars 2009 la jeune fille jour et nuit notamment lorsqu'ils étaient en déplacement professionnel. Selon Me Prévost, le passeport de la jeune femme avait également été confisqué et elle subissait des pressions morales, l'empêchant de sortir ou de joindre sa famille.

Le couple britannique n'aurait pas non plus payé régulièrement leur employée. Au bout d'un an, la jeune femme avait fini par voler dix euros pour appeler ses proches puis démissionner.

 

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