La "commanditaire" présumée de l'expédition, une lycéennne de 17 ans, est en garde à vue avec l'auteur présumé des coups de couteau, son cousin de 17 ans.Tout est parti d'une altercation pendant un cours de sport entre la victime et la jeune fille. Une expédition punitive a ensuite été organisée.
L'auteur présumé des coups de couteau qui ont coûté la vie à un lycéen lundi à Marseille et la "commanditaire" présumée de l'expédition punitive, tous deux mineurs, ont été placés en garde à vue, a annoncé mardi le procureur. Après une altercation avec la victime en cours d'EPS, quand elle est selon des
témoins intervenue dans une dispute entre le lycéen et une autre élève de l'établissement, la mineure de 17 ans a appelé un proche pour "régler son compte" à la future victime, a expliqué Brice Robin, soulignant fermement que les faits n'avaient "strictement rien à voir" avec les attentats de la semaine dernière.
La victime s'inquiétait de ces menaces
Vers 16H15, alors qu'il avait lui-même appelé des proches parce qu'il s'inquiétait de ces menaces, le jeune homme de 16 ans a été agressé par deux jeunes gens à la sortie de son établissement et a reçu plusieurs coups de matraque télescopique et des coups de couteau, a ajouté M. Robin. Un coup de couteau porté sous l'aisselle, qui a sectionné l'aorte, lui a été fatal.L'auteur des coups de couteau reconnaît les faits
La jeune fille, qui n'a aucune condamnation sur son casier judiciaire, a été placée en garde à vue lundi vers 19H00, et reconnaît les faits, a poursuivi M. Robin: elle a notamment reconnu avoir désigné la future victime à ses agresseurs. L'auteur présumé des coups de couteau, son cousin, déjà condamné à six reprises, s'est quant à lui présenté dans un commissariat vers 10H00 et a reconnu avoir donné deux coups de couteau.Le deuxième agresseur, qui est quant à lui majeur, a été identifié mais n'avait pas encore été interpellé mardi en fin de journée. Une information judiciaire doit être ouverte mercredi pour assassinat et complicité d'assassinat par instigation, a précisé M. Robin, qui a déclaré qu'il requerrait le placement en détention provisoire des deux mineurs en garde à vue.
Ca a duré quelques secondes, il n'y a eu aucune explication, les gens qui sont venus sont venus pour frapper"
a souligné le magistrat. Le frère de la victime, venu avec un autre proche et qui attendait le jeune homme à une vingtaine de mètres dans une voiture, n'a rien eu le temps de faire.