Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé dimanche qu'il présenterait prochainement un plan global "extrêmement offensif" pour lutter
contre le trafic et la détention d'armes, après la fusillade qui a fait un mort et cinq blessés à Marseille.
"Il y a toujours trop de violence dans cette ville. Nous avons obtenu des résultats très significatifs en matière de lutte contre la délinquance dans cette ville où nous avons saisi énormément d'armes", a souligné le ministre de l'Intérieur "Mais, a-t-il ajouté, le désarmement de tous ces groupes criminels doit être intensifié.
Il faut savoir que chaque année depuis 2013, nous saisissons près de 6.000 armes sur des groupes criminels et que, sur ces 6.000 armes, il y a à peu près 1.200 armes de guerre et je veux procéder au désarmement de tous ces criminels", a-t-il lancé.
Une annonce qualifiée de "politique" par le secrétaire général d'Alliance (CFE-CGC), Jean-Claude Delage. "A chaque fois qu'un événement dramatique se produit, tous les ministres - de quelque bord politique que ce soit - annonce un grand plan alors il n'y a rien de nouveau sous le soleil".
"Ce que la police demande et je crois la population, ce ne sont pas des plans de lutte thématique annoncé à chaque fait divers mais un plan pluriannuel qui fixe une fois pour toute les priorités, donne de vrais moyens aux policiers et débouche sur des condamnations plus fermes des délinquants", a affirmé M. Delage.
Tôt, dimanche matin, les occupants d'une grosse voiture ont ouvert le feu sur un groupe de personnes abritées sous l'auvent d'un bar, en face de l'opéra de Marseille, en plein centre ville, faisant un mort et cinq blessés. -Avec AFP -