Procès du réseau cité de la Castellane à Marseille : jusqu'à 9 ans de prison requis

La procureure a demandé ce lundi midi des peines allant de 20 mois de prison (dont une partie avec sursis) à 9 ans de prison contre les 28 prévenus de l'affaire du réseau de drogue dit de la "Tour K" de la cité de la Castellane à Marseille. 

Le réquisitoire a duré plus de 3 heures et pour finir, la procureure a réclamé des peines de prison allant de 20 mois (dont une partie avec sursis) à 9 ans de prison contre les 28 prévenus de l'affaire du réseau de trafic de drogue de la Tour K quartier de la Castellane à Marseille.

9 ans ferme requis contre le caïd présumé de la drogue à la Castellane, emblématique du trafic à Marseille.

Une peine de 500.000 euros d'amende a également été requise contre cet homme de 33 ans, à la tête d'une entreprise illégale "brassant beaucoup d'argent, qui (avait) entre ses mains le marché de l'or noir", résine et herbe de cannabis, a relevé la procureure Isabelle Candau.

Des peines allant jusqu'à 7 ans de prison ferme ont été requises contre les autres membres présumés de ce trafic dit de la "Tour K", nourrices (chargées de stocker la drogue) plus ou moins consentantes, vendeurs ou logisticiens du réseau de deal.

50 à 80.000 euros par jour

Les points de deal au pied des tours des quartiers nord, fréquentés par des milliers d'acheteurs, pouvaient rapporter 50 à 80.000 euros par jour, a-t-elle souligné, selon des estimations basées sur des feuilles de compte retrouvées chez les trafiquants. 

Au long de quatre heures de réquisitoire, Mme Candau a décrit une "cité gangrénée par le trafic de drogue", où "l'argent tombe par centaines de milliers d'euros des tours".


Le chef présumé, Nordine Achouri, menait grand train, misant des dizaine de milliers d'euros au casino, achetant un cheval et investissant dans un cabaret et un snack. Derrière ce trafic, il y a "les armes, l'argent, la mort", a-t-elle rappelé, des bandes rivales se livrant à une guerre de territoires à l'origine de quatre règlements de compte depuis 2013.
La procureure est revenue sur une enquête rendue difficile dans un quartier contrôlé selon elle par les trafiquants, "une véritable forteresse, un coupe-gorge et un labyrinthe pour la police, que des vigies rendent imprenable".
Au long du procès, les prévenus ont pour certains nié toute implication dans le trafic, tenté de minimiser leur rôle, ou se sont murés dans le silence, paralysés pour certains par la peur des représailles.
Le délibéré devrait être rendu le mercredi 7 octobre.

 

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