Procès du réseau de La Castellane : gros dealers et petites mains devant les juges

Vingt-sept prévenus comparaissent depuis mercredi devant le tribunal correctionnel de Marseille après le démantèlement d'un des principaux trafics de drogue des quartiers nord de Marseille. Le procès va durer trois semaines. 

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Deux ans après le démantèlement d'un important réseau de trafic de drogue dans la cité de La Castellane, dans les quartiers nord de Marseille, 27 prévenus comparaissent depuis hier devant le tribunal correctionnel de Marseille. Plus d'un million d'euros avait été saisi. Une cohorte de petits mains, du guetteur à la nourrice comparaissent aux côtés des dirigeants présumés du réseau. Nordine Achouri, 33 ans, la tête présumée de ce réseau, a été extraite de prison pour le procès. Il est considéré par les enquêteurs comme le chef du trafic à la Tour K et place du Mérou, au coeur de la cité de la Castellane, plaque tournante de la drogue à Marseille.

Supermarché de la drogue

Ce "supermarché" des stupéfiants était tenu par plusieurs bandes concurrentes, qui se livrent une lutte parfois sanglante. "Nono", comme ses affidés le surnommaient, menait grand train, se payant prostituées, voitures de luxe, une Rolex et même un cheval, le tout en liquide: il n'utilisait pas de compte bancaire. Au total, 28 personnes ont été renvoyées devant le tribunal, des petites mains du trafic, nourrices qui gardaient la drogue chez elles ou guetteurs, jusqu'aux lieutenants de Nordine Achouri.
L'enquête sur ce trafic très juteux qui a duré près de trois ans. Les enquêteurs ont chiffré le chiffre d'affaire de 45.000 à 50.000 euros par jour.

Coup de pied dans la fourmilière

Cette enquête et le coup de filet de grande échelle dont elle découle "n'est qu'un coup de pied dans la fourmilière" du trafic de drogue à Marseille, à toutefois dénoncé Dominique Mattei, l'avocat de l'homme à tout faire du chef de réseau, dit "Bouder".
"On en a fait un procès emblématique" seulement "parce qu'il y a eu une grosse saisie d'argent", a-t-il argué en marge de l'audience. Comme souvent dans ce genre de dossier, les policiers se sont heurtés à la loi du silence, dans un quartier que les policiers reconnaissent avoir le plus grand mal à pénétrer, une "forteresse" dotée de seulement deux entrées faciles à contrôler par les trafiquants.
De l'extérieur, le trafic se traduisait par un ballet d'une vingtaine de revendeurs cagoulés, qui escortaient tout acheteur potentiel jusqu'au point de vente. Le jugement est attendu le 7 octobre.

Premier jour d'audience : 

 

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