A la une de vous quotidiens et hebdos : comment vaincre et affaiblir Daesh, une organisation qui est assise sur une manne pétrolière et des milliards de dollars, la mobilisation des musulmans français face à l'islam radical et les multiples manières de s'engager pour faire face à la violence.
Une semaine après les attentats de Paris, la question qui revient notamment en Une des hebdos, c’est "Comment vaincre Daesh ?". Parmi les pistes connues, L’Obs s’arrête sur le pétrole, "une manne qu’il faut assécher" écrit l’Hebdo qui détaille la façon dont Daech a confié l’exploitation des raffineries à des tribus locales. Une organisation qui complique la tâche de la coalition : "En ciblant les raffineries qui appartiennent à des locaux tentant de joindre les deux bouts, les frappes risqueraient d’avoir un impact humanitaire très négatif."
Pétrole, impôts, pillage,...Pour Libération, Les jihadistes sont assis sur des milliards cachés sur des comptes offshore. "Un trésor de guerre" selon Laurent Joffrin qui "peut permettre à l’organisation de survivre à sa défaite pour se muer en en agence planétaire du terrorisme". Autrement dit, les opérations militaires c’est bien mais" les démocraties doivent surtout gagner le combat politique contre l’islam radical."
Un islam radical qui si l’on en croit les témoignages publiés dans Le Figaro s’infiltre partout et notamment à la RATP avec selon un syndicaliste, certains comportements qui se seraient banalisés chez les chauffeurs comme le refus de serrer la main à une collègue féminines, de prendre un bus qui a été conduit par une femme ou encore le fait de ne pas répondre au "Bonjour" d’une passagère qui monte.
Pour Aujourd’hui en France, Face à cet islam radical, les musulmans sortent cette fois de leur réserve. Ce midi, à l’occasion de la prière du vendredi, un texte solennel devrait être lu dans les 2500 mosquées de France pour rappeler l’attachement des Musulmans aux valeurs de la République. Selon un islamologue, il y a eu un électrochoc chez les autorités religieuses...elles ont compris qu’elles n’avaient pas été assez attentives aux jeunes générations.
En lisant tout cela, on se dit que l’avenir est bien noir. Alors La Croix a choisi de mettre deux mots en Une : "Vivre et s’engager". Comment ? Le quotidien donne la parole à dix jeunes. L’un d’eux, Grégory 30 ans, se dit notamment "prêt à se battre pour son pays contre des terroristes s’il le faut"...et de regretter de ne pas avoir fait son service militaire.
Dans Le Point, c’est un autre Grégory qui parle. Lui a choisi de faire la guerre sans passer par la case officielle. Il combat aux côtés des Kurdes en Irak. Un engagement né après avoir vu les massacres des minorités yézidies et chrétiennes d’Irak. Selon une source diplomatique, ces Français ne sont pas dans l’illégalité, ils aident les peshmergas que la France soutient également depuis août 2014. Leur action est donc complémentaire à la nôtre. »
Rire et faire rire, c’est aussi en soi en ce moment, une forme d’engagement. Le Figaro s’intéresse à ces humoristes, désorientés par les attentats et qui ont parfois dû réviser leur texte à l’image d’Anne Roumanoff. Un de ces sketches met en scène une américaine qui se réjouit d’être en terrasse à Paris et qui dit " il y a une bonne ambiance ici"...
Pour terminer cette semaine de revue de presse, on voulait sortir de toute cette tristesse...quitte à être très décalé, terminons sur la seule chose qui nous a fait sourire ce matin : 20 minutes nous raconte comment la très officielle Fédération francophone de Duels de thé organise des duels de biscuits. Après trempage, celui qui gagne est le dernier a avoir mangé son biscuit entier et en une seule fois. Quand les guerres se feront à coût de Granola ou de BN , on pourra se dire que l’humanité sera sauvée et que les hommes auront enfin cessé de se prendre trop au sérieux.
A la une de vos journaux régionaux
Le Courrier picard souligne que malgré les attentats, les Français ne veulent pas changer leurs habitude et continuer à profiter de la vie. Le journal prend exemple sur la fête du Beaujolais nouveau. Le vin primeur est bien sorti dans la nuit de mardi à mercredi et il a été fêté comme d’habitude. Notamment dans son fief à Beaujeu. France 3 Rhône-Alpes a pu constater que cette année, l'événement qui attire des touristes venus de Russie ou des Etats-Unis, a été célébré avec davantage de modération.
La République des Pyrénées s’intéresse au nouveau laboratoire de police scientifique qui s’est ouvert il y a quelques jours à Pau. Quatre techniciens gendarmes et les installations ont été labellisés en août. Désormais on peut traiter localement 90% des indices prélevés sur une scène de crime : un gain de temps et d’argent. Autre lieu où le temps est important, l’Institut national de la police scientifique d’Ecully près de Lyon. Une soixantaine de biologistes, experts en balistique et ADN, sont au cœur du dispositif après les attentats du 13 novembre. Ils analysent les douilles des armes des terroristes mais aussi des morceaux de chair. Il faut entre 20 et 24 h pour faire parler un ADN nous explique Béatrice Tardy de France 3 Rhône-Alpes.
Surprise et déception. Ce sont les deux mots des Dernières Nouvelles d’Alsace pour évoquer l’annonce du départ de Sébastien Loeb de l’écurie Citroën : le pilote alsacien a été poussé vers la sortie après quinze ans passés avec la marque aux chevrons. Malgré cela, Loeb s’élancera à bord d’une Peugeot 2008 avec Stéphane Peterhansel le 3 janvier prochain pour Le Dakar 2016 comme le rappelle France 3 Alsace.