Revue de presse : la radicalisation islamiste gagne du terrain en France

Au sommaire de cette revue de presse : la radicalisation qui touche plus de 8000 personnes en France, les juges qui protestent contre la réforme de la procédure pénale et la défiance des Français envers les médias. 

Un chiffre qui fait froid dans le dos à la Une du Figaro : 8250 personnes seraient radicalisées en France, autrement dit, des candidats au djihad et d’autres qui en reviennent. C’est le bilan du Ministère de l’Intérieur concernant des individus qui ont été repérés par leur entourage ou par les services de l’Etat, et signalés aux autorités. Un phénomène qui touche de plus en plus de jeunes : 20% sont mineurs, rapporte le quotidien, et les filles sont de plus en plus nombreuses. Et cette contagion radicale a gagné tout le pays : plus aucun département n’est épargné, même si le Nord, l’Ile-de-France et le sud-est sont les plus touchés.

A la Une de 20 Minutes : Ahmed fait partie de ces individus signalés suspects. Depuis novembre dernier, il est l’une des 382 personnes assignées à résidence dans le cadre de l’état d’urgence, pour avoir tenu des propos ambigus sur Facebook après les attentats. Conséquence : il ne peut plus travailler, il n’a pas le droit de sortir de chez lui sauf pour aller pointer au commissariat et il risque de se faire expulser de son logement car il n’a plus d’argent.

Cette situation risque de durer car le gouvernement présente aujourd’hui son projet de loi sur la prolongation de l’état d’urgence et sa réforme de la procédure pénale. Un texte vivement contesté par le monde judiciaire car les juges se sentent mis à l’écart, affirment-ils dans L’Humanité. Selon eux, on s’oriente vers un état d’urgence permanent, avec des mesures liberticides, et ils redoutent d'être privés de leurs prérogatives au profit du ministère de l'Intérieur. 

De son côté, La Croix publie un sondage pas très rassurant pour nous autres journalistes. Son baromètre annuel confirme le peu de confiance que les Français accordent aux médias. La radio reste la plus crédible, suivie de la presse écrite, de la télévision et d’internet qui enregistre son plus mauvais chiffre depuis 2008 avec une chute de 8 points.


A lire aussi dans la presse régionale : 

"Renaissance" peut-on lire en gros titre à la Une de Nice Matin, avec une photo de dauphins. Le journal évoque la réouverture prochaine de Marineland, le parc aquatique d'Antibes qui avait été sinistré lors des inondations d'octobre 2015. Le site va enfin retrouver son public après des mois de réhabilitation.  
Ce sera le 21 mars, précise France 3 Côte d'Azur. Lors des intempéries du 3 octobre, Marineland avait perdu une cinquantaine de poissons, des raies ainsi que quatre tortues. 

Toujours à propos d'animaux marins : un cachalot de 12 mètres fait la Une de Nord Littoral. Le mammifère s'est échoué hier matin sur une plage de Marck, dans le Pas-de-Calais. 
Ce sont des promeneurs à cheval qui ont découvert le corps de l'animal, précise France 3 Nord Pas-de-Calais. Celui-ci présente de nombreuses blessures, des entailles pour certaines assez profondes.Selon les premières constatations, il est mort depuis plusieurs jours. Ce n'est la première fois que des cétacés s'échouent sur le littoral. En novembre dernier, dix baleines avaient été découvertes sur la plage de Calais. Trois avaient pu être sauvées et remises à l’eau.

De son côté, Le Havre libre évoque les difficultés de l'entreprise Sidel où plus de cent postes vont être supprimés dans l'usine d'embouteillage d'Octeville sur mer. 
Filiale du groupe suédois Tetra Laval depuis 2003, explique France 3 Normandie, le groupe international Sidel est spécialisé notamment dans les machines de soufflage de bouteilles en polytéréphtalate d'éthylène (PET). L'usine d'Octeville est son principal établissement et son ancien siège. Des négociations direction-syndicats sont en cours depuis début octobre sur un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui prévoyait à l'origine la suppression nette de 185 emplois à Octeville. Il pourrait y avoir une trentaine de licenciements secs.
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