SIA 2016 : l’exemple de la vente directe de charcuterie de qualité avec un éleveur de l’Ariège

Jean Nocque participe pour la première fois au Salon International de l’Agriculture.  A la fois producteur fermier et artisan charcutier, il est l’un des rares exposants à pouvoir garantir l’origine de la matière première

Au deuxième jour du Salon International de l’Agriculture 2016, Jean Nocque découvre avec une pointe de surprise et de déception, qu’il y a autour de son stand beaucoup de vendeurs de charcuterie et très peu d’éleveurs, qui comme lui, peuvent parler des cochons à l’origine des produits exposés.
Venu de l’Ariège, il incarne un modèle d’agriculture en lien direct avec le consommateur en étant un éleveur qui transforme et commercialise sa ppropre production.

Passionné, défenseur de la qualité, amateur des choses simples et vraies, il a fait le choix, ll y a quelques années seulement, de se lancer avec son épouse dans l’élevage de porcs sur paille, sans antibiotiques, nourris avec des céréales produites localement, à quelques kilomètres de son exploitation…

Dans un second temps, et dans le but de transformer sa production, il a investi dans la construction d’un laboratoire de charcuterie et recruté un maître artisan charcutier. Avec sa marque  "le grenier à jambons", il a ensuite mis en place des points de vente (dont un à Toulouse) et organisé une présence régulière sur les marchés.

Les produits locaux pas assez défendus ?

Jean Noque, qui a misé sur la qualité, est confiant en l’avenir.  Même s’il constate que pour faire la différence entre produits industriels et artisanaux, il  y a encore trop de marques, trop de labels, trop de logos et pas assez de repères clairs et simples. Selon lui, il faudrait nettoyer et clarifier tout cela afin que le consommateur  qui souhaite acheter des produits locaux issus de fermes situées près de chez lui, puisse être mieux informé.

Il exprime aussi une inquiétude : celle de voir se développer de la triche dans la vente directe à la ferme, où seuls quelques cochons seraient élevés pour donner le change, alors que dans les coulisses des labos, de la viande achetée ailleurs, loin et pas cher, serait transformée et vendue à un bon prix comme étant  "du terroir"…

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