L'association diffuse aujourd'hui une nouvelle vidéo choc qu'elle affirme avoir tournée dans un abattoir de la Vienne. L214, qui annonce son intention de porter plainte, demande également au gouvernement d'interdire l'abattage des animaux sans étourdissement préalable.
C'est la dernière vidéo choc diffusée par l'association L214 qui milite pour le bien-être animal. Sur ces images réalisées pendant les fêtes rituelles de l'Aïd, on y voit des égorgements à vif de moutons dans un abattoir de Nouvelle-Aquitaine.Selon les informations fournies par l'association, qui annonce son intention de porter plainte, il s'agit d'une entreprise située au Vigeant, près de l'Isle-Jourdain dans le sud de la Vienne. La vidéo aurait été tournée il y a 10 jours. Contactée par nos soins, la direction de l'abattoir ciblé par cette vidéo n'a pas encore réagi ; une réunion de crise y est en cours.Pétition et commission
Cette diffusion intervient alors que L214 lance ce mardi une pétition demandant au gouvernement "d'interdire l'abattage des animaux sans étourdissement préalable", et que les députés rendent leurs conclusions sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs."L'interdiction de la mise à mort d'animaux sans étourdissement est la moindre des choses, nous espérons que la commission aura envisagé cet impératif minimum !", écrit Brigitte Gothière, la porte-parole de L214 sur le site internet de l'association. Elle reconnaît toutefois que même si "l'abattage sans étourdissement n'a évidemment pas le monopole de la cruauté", cette pratique provoque "davantage de douleur et de stress qu'un abattage avec étourdissement".
Enrayer les pratiques clandestines
La formation, les contrôles vétérinaires et la vidéosurveillance seront évoquées dans la journée par la commission d'enquête parlementaire sur l'abattage des animaux de boucherie.Une soixantaine d'abattoirs temporaires ont été agréés cette année pour l'Aïd el-Adha, la fête du sacrifice qui a commencé le 12 septembre, afin d'enrayer les pratiques clandestines. Ils s'ajoutent à quelque 120 abattoirs pérennes utilisés toute l'année. Les pratiques d'égorgement sans étourdissement sont autorisées par dérogation aux membres des cultes juifs (rituel casher) et musulmans (halal).