Baisse des chantiers de logements, commandes en chute et élections municipales en vue... voilà de quoi inquiéter les professionnels du bâtiment en Isère. Leur président demande aussi une surveillance accrue des chantiers en raison de la concurrence de la main d'oeuvre étrangère.
L'Isère compte quelque 28.000 salariés dans le BTP, dont plus de 22.000 dans le bâtiment. Une "fourmilière" économique en panne depuis quelques mois. Tous les indicateurs, ou presque, sont dans le rouge. Pour le bâtiment, les dernières statistiques, établies fin août, confirment le marasme. Sur un an, l'effondrement des chantiers de logements atteint les 24%.
Même tendance pour les autorisations de construire, qui annoncent les futures commandes. Là, le recul frôle les 10 %. Cette conjoncture se traduit mécaniquement sur le marché de l'emploi. Les rangs des demandeurs ont grossi de 15% en un an.
Dans les travaux publics, une courte embellie s'est produite en juillet. Mais le volume d'activité reste orientée à la baisse par rapport à la moyenne. Et les professionnels du BTP ne sont pas optimistes. Ils redoutent même un facteur négatif supplémentaire: les prochaines élections municipales.
Le président de la fédération du BTP en Isère, Pierre Streiff, était l'invité du 19/20 de France 3 Alpes, lundi 4 novembre. Il a non seulement évoqué la crise mais aussi la concurrence jugée déloyale d'entreprises qui font de plus en plus souvent appel à de la main d'oeuvre des Pays de l'Est.