Le projet Isère Amont concerne 29 communes entre Pontcharra et Grenoble et plus de 300.000 habitants. Visiblement, en ce premier week-end de mai, ses premiers aménagements ont fait leurs preuves. L'Isère n'a pas débordé comme on aurait pu l'imaginer en raison des pluies diluviennes.
Les ingénieurs qui ont travaillé sur l'aménagement aux abords de l'Isère sont partis d'un constat: les digues ne suffisent pas pour arrêter l'Isère. A terme, des champs d'inondation contrôlée vont donc être aménagés dans les zones agricoles et naturelles pour protéger les zones urbaines. Ce choix devrait permettre de diminuer les hauteurs d'eau dans le lit de la rivière et de retarder sa progression dans la vallée.
En cas de crue, l'eau sera stockée dans 16 champs, dont la capacité totale est de 35 millions de m3. Construits sur les digues, des déversoirs "alimenteront" ces champs en eau. Evidemment, les digues sont aussi renforcées. C'est le cas en ce moment à Domène. Ces premiers aménagements semblent avoir joué leur rôle alors que l'Isère a sévèrement gonflé en ce début mai.
Reportage Cédric Picaud et Dominique Bourget
Les travaux vont ainsi progresser jusqu'en 2021 pour un budget global de 130 millions d'euros. "Si la crue de 1859, -la crue de référence pour le projet-, se reproduisait aujourd’hui, les dommages atteindraient 1 milliard d'euros", explique-t-on du côté Syndicat Mixte des Bassins Hydrauliques de l'Isère.