Le retour des lycéennes de Haute-Savoie soupçonnées de radicalisation

Israé, 15 ans, la dernière des deux lycéennes de Haute-Savoie soupçonnées de vouloir rejoindre les rangs du groupe État islamique en Syrie, est rentrée à son tour dans sa famille, ce dimanche 6 mars au soir, quelques heures après son amie Louisa.

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Fugue: le retour d'Israé et LouisaC'est vers 23 heures qu'Israé est arrivée en gare d'Annecy. L'adolescente, fragile, a été hospitalisée en pédopsychiatrie dans la foulée. Les enquêteurs, qui ont pu l'entendre, vont maintenant tenter de reconstituer le périple des fugueuses. Fugue ou réelle volonté de partir en Syrie?, c'est la question à laquelle doivent répondre les gendarmes à l'heure de l'épilogue d'une disparition qui aura tenu les familles en haleine durant un week-end. Selon nos informations, il se pourrait que les adolescentes ne soient pas allées au-delà de Chambéry. 

Louisa, 16 ans, la camarade d'Israé, avait, elle, regagné le domicile familial, dimanche vers 16 heures, après avoir entendu l'appel éploré de sa mère à la télévision la suppliant de rentrer. 

Récit Sophie Pellerin

Les deux adolescents ne se fréquentaient que depuis une semaine. Israé étant arrivée dans l'établissement scolaire de Louisa, à Cran Gevrier, le 29 février. Auparavant, elle était scolarisée à Annemasse, mais des rabatteurs se montraient semble-t-il de plus en plus pressants à son égard. 

Récit Ariane Combes avec Christian Mathieu

Un appel à témoins

La disparition des deux adolescentes avait été signalée vendredi soir à la gendarmerie. Le lendemain, un appel à témoins était lancé pour tenter de les retrouver. Les forces de l'ordre estimaient que les deux élèves en classe de seconde au lycée professionnel Les Carillons de Cran-Gevrier (agglo d'Annecy), étaient "susceptibles de quitter le territoire national par tous les moyens, et d'utiliser de fausses identités". Ils s'appuyaient sur le cas d'Israé qui était "déjà suivie pour radicalisation" et "avait été placée en foyer", avec "interdiction de sortie du territoire".


"On ne sort pas facilement de cet engrenage (...) elle s'est fait embobiner", pensait Nadia, la mère d'Israé domiciliée à Annemasse, et interviewée par Le Parisien. Sa fille avait été rattrapée in extremis à la gare deux ans plus tôt, "alors qu'elle voulait partir en Syrie" pour "aider les enfants et servir une bonne cause". Nadia avait alors appelé le numéro vert Stop Djihadisme et Israé avait suivi une procédure de "déradicalisation" avec le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam (CPDSI). "On a l'impression que ça recommence!", se lamentait la mère, en évoquant des propos de sa fille sur "la mécréance", en dépit d'une éducation "laïque".
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