L'autoroute alpine ferroviaire en Savoie, de l'expérimentation à la saturation

L'autoroute alpine ferroviaire, les pro comme les anti Lyon-Turin le regardent avec un oeil différent... Créé "en attendant", il a aujourd'hui atteint le maximum de sa capacité, 30.000 poids-lourds l'empruntent contre 600.000 sur les autoroutes. 

Après l'expérimentation, le projet a été repoussé pendant des années. L'Autoroute ferroviaire alpine a été pensée et créée comme un dispositif de transfert sur rails des poids-lourds mis en place en 2003, entre la France (Aiton, en Savoie) et l'Italie (Orbassano, près de Turin).  

Après l'inauguration du tunnel suisse ferroviaire du Gothard, le 1er juin, la question se pose des suites à donner à cette navette franco-italienne.

Le terminus francais se situe à Aiton, en Savoie, 12 wagons pour 24 poids-lourds. Le plus souvent, seules les remorques sont transportées, sans tracteur ni chauffeur. Elles sont déchargées grâce à un système pivotant. L'un des transporteurs importe chaque jour du ciment depuis le terminal italien, à Orbassano, près de Turin.   

Certains des clients, comme la société Ciment des Alpes, possède deux camions à Aiton et un à Orbassano. Les citernes sont stockées côté français puis acheminées chez les clients. 

120 transporteurs, la plupart français et italiens, empruntent la navette. Pour eux, le ferroutage a des avantages économiques et logistiques, il permet de réduire les heures de conduite et d'augmenter la charge utile (soit la marchandise).

Huit ans de travaux, des millions d'euros investis... En 2011, le tunnel du Mont-Cenis s'est ouvert aux remorques de 4 mètres de hauteur.

Pas suffisant pourtant pour dynamiser le ferroutage. Il ne draîne que 5 % du fret routier. Plus de 600.000 poids lourds passent chaque année par l'autoroute, 30.000 seulement par le rail.

L'autoroute ferroviaire alpine, c'est son nom, a été lancé en 2003 par les états français et italiens à titre expérimental. C'est toujours le cas. L'appel à un investisseur privé et le prolongement jusqu'à Lyon restent en projet. Pour le moment la navette franco-italienne se limite à 175 kilomètres à travers les Alpes.

Reportage Xavier Schmitt, Franck Céroni, Azedine Kebabti:

Intervenants: Louis Pasquier, Directeur societé Ciment des Alpes; Stéphane Jacquemmoz, Directeur général société transports Jacquemmoz; François Miguel, Directeur de la plateforme d'Aiton


 

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