Après la Haute-Savoie, le préfet de Savoie a décidé de placer le département en vigilance concernant les eaux superficielles et souterraines. Il n’a pas plu ou presque depuis près de deux mois dans le département.
Certains cours d’eau des bassins versants du Lac du Bourget, du Guiers ou de l’Avant Pays Savoyard voient leur niveau baisser à un niveau d’étiage qui est préoccupant ; les seuils de vigilance sont franchis.
En ce qui concerne les eaux souterraines, le niveau des nappes est légèrement inférieur à la normale, mais l’absence de précipitations, si elle se prolonge, pourrait conduire à une mauvaise recharge hivernale.
Une décision exceptionnelle
La décision du préfet de Savoie, exceptionnelle en période hivernale, est la première étape dans le processus degestion des épisodes de crises sécheresse, qui peut aller, selon l’évolution de la situation, jusqu’à une restriction des prélèvements d’eau. Elle constitue un signal visant à renforcer la surveillance de l’ensemble des milieux aquatiques ( plans d’eau, cours d’eau, sources…).
Elle appelle également les citoyens à une utilisation parcimonieuse de l’eau. En effet, la ressource risque d’être affectée non seulement par le déficit pluviométrique mais aussi par une poursuite de sa sollicitation (fréquentation touristique induisant une consommation d’eau potable plus importante).
En fonction de l’évolution de la situation dans les prochains jours et des conclusions du comité départemental de suivi de la ressource en eau et des étiages qui se réunira prochainement, la nécessité d’adopter des mesures plus contraignantes de restriction des usages de l’eau sera appréciée en vue de la préservation de la santé, de la salubrité publique, de l’alimentation en eau potable et/ou de la sauvegarde des écosystèmes aquatiques.
Un déficit pluviométrique inédit en hiver
Les Alpes ont connu une période sans pluie ni neige inédite depuis le 11 novembre 2016. Deux mois sans précipitation ou presque c'est du jamais vu dans la région depuis que les relevés pluviométriques existent, c'est-à-dire depuis plus de 130 ans nous confiait Serge Taboulot, le directeur du centre Météo France de Saint-Martin-d'Hères le 1er janvier dernier.