"Touche pas à l'Alsace" : nouveaux chiffres et réactions des élus

Selon l'AFP : 7.000 personnes selon la Police, jusqu'à 20.000 selon les organisateurs ont participé à la manifestation pour une Alsace sans Lorraine ni Champagne-Ardenne, dans une forêt de drapeaux régionaux rouge et blanc.

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Strasbourg, 11 oct 2014  AFP

Le rassemblement sous un beau soleil, confiné sur une grande place au nord de la ville, faisait figure de test grandeur nature pour la droite locale, UMP en
tête, à l'origine de la manifestation avec les chambres consulaires régionales. La participation a atteint 7.000 personnes maximum au plus fort de l'affluence
vers 16H00, selon la Police. Révisant à la baisse une estimation trop optimiste de 30.000 personnes, le président de la région Philippe Richert (UMP) s'est lui réjoui d'une fréquentation "entre 10.000 et 20.000 personnes", soit au-delà de son objectif d'en réunir 10.000.

Sur une grande scène installée pour l'occasion se sont enchaînés des concerts de groupes locaux aux noms évocateurs, comme les "Bredelers", les "Kansas of Elsass" ou encore "Mister Bretzel", certains chantant en alsacien. Dégustations de pommes et de bretzels étaient également au menu. Plusieurs élus ont ensuite pris la parole:
- "L'Alsace veut participer à son avenir et non se le voir imposé", a dit notamment Philippe Richert, le président (UMP).
- Le maire de Mulhouse Jean Rottner (UMP), dont une pétition en ligne contre la fusion avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne a récolté quelque 55.000 signatures depuis cet été, a dénoncé pour sa part une "réforme du mépris" et regretté que le gouvernement "n'ouvre pas la porte du dialogue".

Le public, venu de toute la région, était conquis d'avance. "Touche pas à l'Alsace", pouvait-on lire sur une pancarte de plusieurs mètres de haut, figurant une Alsacienne en costume traditionnel à l'air furieuse et brandissant une fourche. "Alsaciens oui ! Moutons non !" ou encore "On ne mélange pas Riesling et Champagne", pouvait-on lire sur d'autres affiches. 

On croisait aussi de nombreux élus locaux parmi les manifestants, maires de petites communes, adjoints ou conseillers municipaux. Les trois collectivités alsaciennes ont ressuscité le 22 septembre le projet d'un "conseil unique" d'Alsace, pourtant rejeté lors d'un référendum régional en 2013 en raison notamment d'une trop faible participation au scrutin. L'Alsace s'était résignée à l'idée de fusionner avec la Lorraine. Mais la proposition des députés le 23 juillet de rajouter la Champagne-Ardenne a incité la droite et le centre alsacien à s'opposer désormais à toute fusion.

De son côté, la gauche alsacienne, qui continue de plaider pour une union avec la seule Lorraine, avait dénoncé une manifestation partisane et le risque d'alimenter le sentiment identitaire. Car la manifestation était aussi soutenue par le FN, le mouvement d'extrême droite "Alsace d'abord" et le parti régionaliste "Unser Land" (Notre pays).
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"Certains disent que c'est un rassemblement identitaire. Mais je n'ai pas peur de l'identité, je suis fier d'être Alsacien", a déclaré Philippe Richert. Soucieux de rappeler en même temps l'attachement de l'Alsace à la République, les élus ont terminé leurs discours en entonnant la Marseillaise, non sans quelques
huées dans la foule, avant que des ballons tricolores ne prennent leur envol.
etb/yo/jag

Reportage : Poure Cécile, Gosset Jérôme et Hassid-Guimier Isabelle.. Interviews : - Philippe Richert, Pdt Conseil Régional d'Alsace - Eric Straumann, Député UMP - Nadine Morano, Conseillère régionale - Lorraine

Réaction de Roland Ries, Maire PS de Strasbourg :







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