Les crampottes, ce sont ces cabanes typiques, alignées dans le port, au pied du plateau de l'Atalaye à Biarritz. Il n'y a que 65 crampottes pour 95 mouillages, et elles sont propriété de la ville, qui les loue au compte goutte La liste d'attente est aussi longue qu'un palmarès du Biarritz Olympique.
Dernier bastion de familles biarrotes attachées à l'océan et à la pêche. Car pour obtenir ces 15m2 qui font tant rêver les hordes de vacanciers accrochés à leurs guides touristiques, il faut habiter Biarritz, et surtout avoir un bateau amarré dans le port.
Yves a patienté 19 ans avant de pouvoir poser son matériel de pêche dans "sa" crampotte. C'est là qu'il se change quand il sort du travail, et part en mer, comme le plus heureux des hommes.
Beñat, lui, a pu succéder à son père quand la crampotte familiale s'est libérée. Un lieu convivial, qui lui permet de perpétuer les traditions du port des pêcheurs.
Pierre, quant à lui, est l'une des personnalités de ce village dans la ville. Il prend son jour de repos le vendredi pour partir pêcher dès l'aube, avec les copains, comme Philippe. A leur retour, le rituel est immuable : un casse croûte copieux les attend à la "Casa", le rendez vous des pêcheurs amateurs. Ils y sont bichonnés par l'ex-patron de ce restaurant, l'incroyable Jean-Michel.
Et puis il y a aussi les petits nouveaux… arrivés sur la pointe des pieds, dans les concessions commerciales, gérées, elles aussi, par la ville. Sylvain, le landais, et Paul, le corse, ont repris l'un des restaurants emblématiques des lieux… et se sentent presque comme chez eux désormais !
Sylvie, cuisine, elle, des pintxos dans sa "crampotte 30". Et avoue que bien que biarrote, elle ne "descendait " que rarement au port auparavant !
Les photos anciennes proviennent des Archives départementales des Pyrénées-atlantiques E dépôt Biarritz 3PH