Explosions à Bassens : le point sur rapport de la Dreal

En avril dernier plusieurs explosions survenaient à Bassens sur le site de CD Trans. Un rapport de la Dreal mettrait en avant d'éventuels manquements de l'exploitant.

Selon le quotidien Sud Ouest, le rapport de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) "est parfois sévère pour l'exploitant, dont le site est classé Seveso "seuil bas" depuis le 25 novembre 2013".

Les inspecteurs auraient constaté sur place la présence de 7 citernes présentant des taux de remplissage compris entre 10 et 85%. Or selon "un arrêté de mise en demeure pris dans la foulée par la préfecture, l'étude de danger jointe à la demande d'autorisation déposée par CD Trans stipulait pourtant que les marchandises (hormis les bouteilles de GPL) n'étaient pas stockées sur le site".
La Dreal  auraient également noté, entre autres, la présence sur le site de trois citernes à ammoniac (gaz autrement toxique) qui n'avaient pas été dégazées.

Toujours selon le quotidien, la Dreal évoquerait dans son rapport "une situation non conforme aux engagements pris par l'exploitant dans son dossier de demande d'autorisation", et la "présentation de tableaux de classements incomplets".

Pour l'heure rien ne prouve que ces écarts sont à l'origine de l'accident. C'est à la justice de le déterminer. Les conclusions de la Dreal sont donc entre les mains du juge d'instruction chargé de l'information ouverte pour "destruction volontaire du bien d'autrui par moyen dangereux pour les personnes". De son côté la Sépanso a porté plainte et demandé un réquisitoire supplétif pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Rappel des faits

Le 3 avril dernier à 6h20 du matin, une première déflagration était entendue sur toute l'agglomération bordelaise. S'en suivront trois autres. Sur le site de l'entreprise CD Trans un incendie a entraîné plusieurs explosions de camions citernes contenant du gaz liquéfié. Le sinistre, contenu en fin de matinée, s'était rapidement propagé à d'autres véhicules garés là. La préfecture n'évoquait pas à l'époque de "problème chimique".

Voyez le rappel des faits réalisé par Yannick de Silminihac, dans lequle est interviewé le Capitaine Jean-Damien Noël, Officier communication SDIS-33, le 3 avril dernier :