Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie et ex-présidente de Poitou-Charentes, est revenue pour France 3 Aquitaine sur la polémique autour de la "dérive" financière de l'ex-Région Poitou-Charente. Elle a contre-attaqué aux critiques d'Alain Rousset.
"J'ai le sentiment que c'etait un règlement de compte contre Jean-François Macaire qui a eu l'outrecuidance d'être candidat aux primaires. Il faut accepter la démocratie sur un territoire et éviter toute forme de vengeance" 'a-t-elle expliqué.
Rappel des faits :
Le socialiste Jean-François Macaire, vice-président aux Finances de la grande Région Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes, qui était au centre d'une polémique sur les finances de l'ex-Région Poitou-Charentes qu'il a dirigée jusqu'en décembre 2015, a remis sa délégation financière le 22 fevrier dernier. Le président sortant de l'ex-Région Aquitaine, Alain Rousset, avait dénoncé la veille "la dérive" financière de l'ex-Région Poitou-Charentes, dirigée entre avril 2014 et décembre 2015 par Jean-François Macaire. Alain Rousset avait notamment pointé du doigt des impayés s'élevant à 132 millions d'euros, 62 millions en investissement et 70 millions en fonctionnement.
Alain Rousset a nié avoir cherché à régler des comptes avec Jean-François Macaire, son ancien rival pour l'investiture PS aux élections régionales de décembre 2015.
Invité à réagir à la "colère" de la ministre de l'Ecologie et ex-présidente de Poitou-Charentes (d'avril 2004 à avril 2014), Ségolène Royal, Alain Rousseta répondu qu'il n'avait "rien" à dire. Et d'ajouter: "Je fais mon boulot".
Ségolène Royal "demande du respect"
"Il faut du respect, c'est tout ce que je demande, du respect pour le travail qui a été fait, du respect pour les entreprises, du respect parce que ça change et qu'il n'y a aucune raison de régler ses compte" s'est-elle affirmée.
Des retards de paiement "bientôt résorbés" et des emprunts "très marginaux"
"En quelques jours les retards de paiement vont être résorbés car Jean-François Macaire avait bloqué les paiements à la demande de la nouvelle administration de Bordeaux (...). Les emprunts de la région, qui sont très marginaux, sont à des taux très bas, il appartient à la nouvelle Région de gérer intelligemment ces emprunts comme nous l'avons fait pendant des années", a-t-elle expliqué.