Lalou Roucayrol et ses trois coéquipers terminent la mythique transat Québec-Saint-Malo en tête dans la catégorie des Multi 50. Leur trimaran, Arkema a franchi la ligne d'arrivée vers 4 heures du matin ce mercredi, après neuf jours et 9 heures de course.
Lalou Roucayrol s'impose pour la première fois avec son voilier en transat. Le médocain parle d'une "transat extraordinaire" :
"L’Atlantique en 4 jours, c’est fantastique pour nos Multi50 qui sont finalement des gros tris de sport. Très content pour l’équipage aussi. On a monté cette équipe avec César Dohy avec qui j’ai fait la Transat Jacques Vabre et Etienne Carra qui est mon préparateur et mon convoyeur. Il fallait quelqu’un à la navigation pour faire le lien. C’est Karine Fauconnier qui s’y est collée. Le bateau n’est pas facile et il fallait beaucoup de cohésion car c’est plus un bateau de solitaire. Je retiens la première victoire du bateau en transat, mais aussi ce beau travail d’équipe.
On a des images plein la tête, les baleines de la Gaspésie, le passage magique à Saint Pierre et Miquelon. La passe à Henry est un goulet très étroit. On s’y est trouvé empétolé, sous la lune et les étoiles avec des milliers d’oiseaux qui pillaient… étonnant. J’ai aussi eu une rencontre avec une baleine qui est sortie de l’eau 50 mètres devant le bateau. J’ai poussé la barre pour l’éviter, mais quelle belle vision. L’Atlantique a été très favorable, avec des conditions de record. On était en avant de la dépression, avec le vent qui rentrait sans avoir encore levé la mer. Cette Classe Multi50 est formidable. On est arrivé dans un mouchoir de poche au bout de 9 jours très intenses. »
La transat Québec Saint-Malo est "la plus ancienne course hauturière d’ouest en est, sans escale et en équipage. Tous les quatre ans depuis 1984, les coureurs océaniques s’élancent sur le fleuve Saint-Laurent, entre Québec et Lévis, pour relever les défis de la navigation du Saint-Laurent et de ses pièges, courants et marées, traverser l’Atlantique par le nord et éviter les icebergs et finalement entrer en Manche à travers le trafic maritime intense et les forts courants" comme l'explique le site de la course.