Depuis ce samedi 24 juin, pompiers et gendarmes fouillaient le lac d'Annecy à la recherche du corps d'un baigneur. Aujourd'hui c'est le sonar suisse qui est intervenu en renfort. Avec succès. On déplore trois noyades mortelles dans le lac depuis vendredi.
Le sonar suisse a fini par localiser un corps aujourd'hui 26 juin vers midi. A 24 mètres de profondeur, à environ 200 mètres au large du toboggan de l'Impérial. Comme les enquêteurs s'y attendaient. La Procureure de la République d'Annecy va ordonner une autopsie pour confirmer l'identification.
Les recherches duraient depuis deux jours
Vers 17H ce samedi, les pompiers sont intervenus avec de gros moyens (hélico, vedettes, plongeurs) pour sauver de la noyade un homme de 30 ans qui aurait sauté d'un pédalo. La scène se déroule non loin de la plage dite de l'Impérial, sur le lac d'Annecy. Malgré l'intervention d'un ami, l'homme aurait coulé à pic.
Les pompiers ont ainsi fouillé la zone jusqu'à 22H samedi. En vain.
Hier dimanche, ce sont trois plongeurs-enquêteurs de la gendarmerie nautique qui ont pris le relais. Ils ont quadrillé mètre après mètre la zone de recherche. Toujours rien.
A une profondeur de 20 mètres, explique l'un d'eux "la lumière est filtrée par les particules en suspension. C'est beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît vu de la rive". Et la zone est vaste : elle a été déterminée suite aux différents témoignages, de personnes en proie à la panique, ou n'ayant pas vraiment de repères nautiques.
Le sonar suisse en renfort
Aujourd'hui lundi 26 juin, pour mener son enquête à bien, et rendre le corps à la famille, la gendarmerie a donc recouru aux grands moyens : le sonar. Un engin appartenant à la police de Genève, utilisé dans le cadre d'un accord frontalier franco-suisse.
Le sonar permet de sonder les profondeurs à grande échelle. Il est déjà intervenu dans le lit du Rhône, dans les lacs du Bourget ou d'Annecy.
Le sonar fonctionne selon le même principe que le radar, mais en utilisant des ondes ultrasonores. En gros, il détecte des objets en analysant l'écho du son qu'il envoie sous l'eau. La densité, la température de l'eau ou les irrégularités du fond marin peuvent perturber le signal, en créant des échos ou des bruits parasites.
Une fois la "forme" détectée par le sonar, les plongeurs descendent l'inspecter.
Intervenants : Adj Olivier Zaepffel Plongeur de la Brigade Nautique Aix-les-Bains, Steven Hide Resp. Recherches en Milieu Subaquatique - Police du Canton de Genève
Equipe : Damien Borrelly, Fred Pasquette, Mélanie Ducret
Depuis ce vendredi 24 juin, la brigade nautique de la gendarmerie d'Annecy déplore trois noyades mortelles. Samedi, un jeune homme d'à peine 20 ans a fait un malaise dans le secteur de Chavoires. Il est décédé à l'hôpital. Dès vendredi, un octogénaire s'était noyé près du petit port d'Annecy-le-Vieux.
Selon le chef de bassin de la plage de l'Impérial, sapeur pompier volontaire, le lac est déjà très fréquenté. "La température de l'eau atteint les 26 degrés. C'est rare si tôt dans la saison". Beaucoup de baigneurs, mais peu de surveillants puisque de nombreuses plages du lac ne sont encadrées par des sauveteurs qu'à partir du 1er juillet.
Chaque année, on déplore une dizaine de noyades dans le lac d'Annecy. Cette saison semble dramatiquement précoce. Tous les professionnels rappellent à la prudence.
Si vous louez un pédalo, exigez un gilet de sauvetage... et portez-le !