C'est un plan d’économie de 13 millions d’euros qui a été voté par le conseil d'administration. Dix mille heures d'enseignement et une centaine d'emplois seront supprimées d'ici 2020 pour combler le déficit grandissant de l'université Grenoble-Alpes.
Particulièrement remontée, l'intersyndicale CGT, FSU et FO monte au crénaux contre la décision du conseil d'administration de l'université de réduire les effectifs. Les syndicats évoquent un plan d'austérité qui va toucher le personnel et donc la qualité de l'enseignement.
"Il va y avoir un non-renouvellement sur deux des départs à la retraite donc le potentiel enseignant et le personnel administratif et technique sera réduit d'une centaine de personnes, la plus grande part d'économie de ce plan-là", déplore Eric Guinet, délégué CGT.
C'est une réalité, chaque année la masse salariale augmente à l'université. Cela s'appelle le GVT, le Glissement Vieillesse Technicité, un vieillissement mécanique du personnel qui coûte cher à l'université.
"On a des masses salariales qui augmentent à payer, en revanche l'Etat nous verse la même masse salariale soit environ 1,7 million par an de masse salariale non compensée qui se cumule", explique Lyse Dumasy, présidente Université Grenoble Alpes.
15 postes par an sur 5500
Il faudra donc se serrer la ceinture et activer tous les leviers possibles pour répartir l'effort. Un effort de gestion du patrimoine et des dépenses de fonctionnement qui passera aussi par des pertes d'emploi, mais l'université relativise.
"Même si 15 postes par an tout compris, ce n'est pas rien, par rapport aux 5500 postes en tout, c'est quand même une toute petite proportion", affirme Lyse Dumasy.
Un discours que refusent d'entendre les syndicats qui en appellent à l'Etat pour sauver les postes en perdition et envisage de saisir le tribunal administratif.