Des salariés du technicentre d’Oullins rendent hommage aux victimes de l’amiante. Ils veulent faire reconnaître la responsabilité de la SNCF dans l'exposition des salariés sur ce site.
En commémorant la mémoire d’André Triadon, un salarié du technicentre d'Oullins aujourd'hui, 10 ans après sa mort, les salariés présents rendent aussi hommage aux 33 victimes, dont 11 décédées, selon eux, des suites d’une exposition à l’amiante sur leur lieu de travail.
Présents également pour la première fois, la veuve et le fils de la 11e victime de l'amiante, Yves Deschavanne, s'expriment sur leur émotion, et sur leurs attentes.
Le site, ouvert en 1846, est en partie condamné pour les risques d’amiante qu’il présente, et devrait fermer définitivement en 2018. Si la direction de la SNCF admet la présence d’amiante sur le site, l'établissement n’est pas classé comme amianté à ce jour.
Depuis le début de l’année, plus de 200 plaintes devaient être déposées pour faire reconnaître l’établissement comme site amianté et faire reconnaître la responsabilité de la SNCF dans la réalité du préjudice subi par les salariés.
En France l’institut de veille sanitaire chiffre à 118 000 décès directement liés à l’amiante entre 1995 et 2009 et la caisse de prévoyance SNCF recense 36 décès en 2015.