A Montceau-les-Mines, l'ancienne centrale à charbon Lucy III pourrait être rasée dans les prochaines années. S'agit-il d'un patrimoine industriel qu'il faut conserver ? Les avis divergent sur la question.
La haute cheminée de la centrale à charbon Lucy III fait partie du paysage local depuis près de 50 ans et est visible d'un peu partout dans le bassin minier.
Si elle n'émet plus de vapeur, elle alimente les conversations. Faut-il la détruire ou la conserver ?
"C'est un indicateur du passé de la ville et c'est un très bon point de repère, notamment pour notre établissement" assure Luc Arduin, propriétaire de l'hôtel de Lucy.
Un avis qui n'est pas partagé par tous les habitants puisque certains trouvent que la structure "n'est pas très jolie et qu'il faut tourner la page".
"Les friches industrielles, on en a assez"
Pour la maire de la ville, "ça va être compliqué, très compliqué de garder la cheminée. Pour en faire quoi ? Peut-être un mur d'escalade ou un musée. Si vous trouvez les investisseurs, pourquoi pas. A Montceau-les-Mines, les friches industrielles on en a assez. Ça nuit à l'image de la ville qui a un passé industriel mais aussi un avenir industriel. C'est vraiment dommage qu'on ait de telles friches" explique Marie-Claude Jarrot qui défend l'idée d'une centrale biomasse sur le site de Lucy III, tout comme la CGT.Quant à la cheminée, bourrée d'amiante, il appartient à l'industriel de la démanteler. Pas avant 2023 dit-il. Bien trop long répond la mairie.
Sans oublier le Lavoir des Chavannes, dernier vestige de la mine très dégradé et dangereux. Il faut 4 millions pour le démanteler, 20 millions pour le rénover. Il appartient désormais à l'Etat, qui le laisse tel quel...
Le reportage de Michel Gillot, Cédric Lepoittevin, Pascal Di Betta et Carlos Zappala :
Intervenants :
- Luc Arduin, Propriétaire de l'hôtel de Lucy
- Marie-Claude Jarrot, Maire (LR) de Montceau-les-Mines