Les familles des "disparues de l'Yonne" ont demandé mardi 28 février à la Gendarmerie nationale de rendre un hommage à l'ancien sous-officier Christian Jambert, qui avait démasqué le tueur en série Emile Louis.
Un hommage, "au moins ça""Ce que nous demandons à la Gendarmerie, c'est un hommage." Christian Jambert "mérite au moins ça. Que l'on reconnaisse qu'il a fait un excellent travail", a expliqué à l'AFP Pierre Monnoir, président de l'association des familles des victimes, confirmant une information du Parisien-Aujourd'hui en France.
L'association des victimes propose notamment qu'une promotion d'élèves officiers ou de sous-officiers de la gendarmerie porte le nom de Christian Jambert et peut-être, plus tard, la remise d'une décoration à titre posthume. "L'ordre national du Mérite
ou la Légion d'honneur", a précisé M. Monnoir.
L'adjudant Jambert, celui qui avait enquêté sur Emile Louis
L'adjudant-chef Jambert, convaincu de l'implication d'Emile Louis, avait remis dès 1984 au parquet d'Auxerre un procès verbal établissant les liens entre ce dernier et les disparitions de jeunes filles. Mal orienté, ce PV avait été retrouvé seulement douze ans plus tard, pour des raisons inexpliquées.
Emile Louis n'avait été interpellé qu'en 2000, avouant avoir tué sept jeunes handicapées de la DDASS, entre 1977 et 1979, après des relations sexuelles, avant de se rétracter.
Condamné à la prison à perpétuité en 2004, puis une nouvelle fois en appel en 2006, il est mort en octobre 2013 à Nancy à l'âge de 79 ans.
Le gendarme Jambert, retrouvé mort en 1997
Christian Jambert, décrit comme "un enquêteur hors pair" au cours du premier procès d'Emile Louis, avait été retrouvé mort en 1997 à Auxerre avec deux balles dans le crâne. La justice a conclu au suicide, après une enquête pour assassinat relancée en 2004.