Il en avait fait la demande en janvier, il vient d'obtenir une réponse positive : dans un communiqué le 27 février, Gilles Platret le maire de Chalon-sur-Saône, annonce que l'Etat autorise la police de sa ville à être armée.
Dans le communiqué publié vendredi 27 février 2015 par Gilles Platret, maire UMP de Chalon-sur-Saône, on peut ainsi lire :" L’Etat vient de faire droit à la demande que je lui avais adressée à la mi-janvier. Les policiers municipaux de Chalon-sur-Saône sont désormais autorisés à porter une arme de service, de type 38 Spécial.(...)
Dans les temps difficiles que nous vivons, où la menace est diffuse et les violences trop souvent exacerbées, l’armement de la Police municipale représente un véritable élément de stabilité. (...)
Par sa vocation à assurer une mission essentielle de proximité, la police municipale est au contact de tous les problèmes du terrain. Son armement est par conséquent un gage de sécurité pour les citoyens. Il constitue un gage de sécurité pour les policiers municipaux eux-mêmes, que j’avais par ailleurs décidé, dès le 8 janvier, d’équiper en gilets pare-balles.
Très encadré, l’armement de la police municipale sera effectif à l’issue d’une formation exigeante, d’ici la fin de ce semestre. (...)"
Gilles Platret avait justifié sa demande par le contexte national, consécutif aux attentats de janvier à Paris. Une situation qu'il jugeait "exceptionnelle" et qui nécessitait selon lui, une "réponse exceptionnelle".
Depuis le 2 février 2015, tous les policiers municipaux chalonnais ont l'obligation de porter un gilet pare-balles, pour lesquels la mairie a investi 10 000 euros. Cette protection n'était jusqu'alors utilisée que lors des interventions de nuit.
Les maires peuvent effectivement décider d'armer leur police municipale : ils doivent adresser leur demande au préfet, cette démarche est autorisée par un arrêté du 14 mai 2014. Dans sa demande, l'élu doit préciser les missions confiées aux agents et les circonstances de leur exercice.
La préfecture de Saône-et-Loire a elle aussi communiqué le 27 février, elle explique notamment "que depuis 2006, l’action efficace des forces de sécurité a permis une baisse de 25 % des faits de délinquance sur la commune de Chalon-sur-Saône. (...) L’année 2014 est d’ailleurs celle qui connaît le plus faible nombre de faits constatés depuis 2002".
Autre élément mis en avant par le représentant de l'Etat : Chalon-sur-Saône est la ville de Saône-et-Loire la plus peuplée et celle qui emploie le plus grand nombre de policiers municipaux. Elle compte aussi trois quartiers classés au titre de la géographie prioritaire de la politique de la ville.
"Compte tenu du risque persistant de nature terroriste au plan national", le préfet autorise donc la ville à équiper sa police municipale de revolvers chambrés pour le calibre 38 spécial.
Il refuse en revanche d'autoriser les armes de type « flashball », car "l’emploi de ce type d’armes concerne principalement des opérations de rétablissement de l’ordre, qui ne relèvent pas, a priori, des compétences de la police municipale".