Une vague de froid est annoncée la semaine prochaine. Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE pourrait être contraint de déclencher des mesures exceptionnelles dès mardi 17 janvier 2017.
Quelles sont les mesures prévues pour réguler la consommation d'électricité ?
Météo-France prévoit des températures entre 6 et 8 degrés inférieures aux normales saisonnières la semaine prochaine.Cette vague de froid devrait entraîner une hausse de la consommation de courant pour le chauffage, avec une pointe estimée à 93.400 mégawatts (MW) mardi 17 janvier et qui pourrait atteindre 100.000 MW mercredi18 et jeudi 19.
La première mesure qui serait mise en place si la situation le nécessite est "une alerte" : elle serait diffusée "la veille pour le lendemain" à destination des consommateurs et elle "encouragerait les citoyens à réduire leur consommation d'électricité" pendant les heures de pointe, entre 8H00 et 13H00, puis entre 18H00 et 20H00.
Parmi les "gestes simples" qui seront conseillés, RTE cite par exemple
-l'extinction des lumières dans les pièces inoccupées
-la réduction de la température d'un ou deux degrés dans les pièces
-la réduction des sollicitations des imprimantes dans les entreprises.
Au total, "on estime que si la mobilisation est réussie, on pourrait avoir au minimum 2 à 3.000 MW de consommation d'électricité réduite", assure le porte-parole de RTE.
Y aura-t-il des coupures de courant programmées ?
"Plus la mobilisation est importante (...) et moins nous aurons à utiliser les solutions suivantes" à savoir :-l'interruption de 21 sites industriels grands consommateurs d'électricité
-la baisse de la tension sur les réseaux de distribution de 5%.
Les marges disponibles "sont réduites" mais "à ce stade (...) il n'y a pas de coupures programmées", précise un porte-parole de RTE.
RTE, le gestionnaire du réseau de transport table sur une capacité de production moyenne de 85.000 MW, à laquelle s'ajoutera une capacité d'importation de 5.000 MW.
Outre le froid, cette situation tendue s'explique par l'arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires dans l'Hexagone, qui réduit le parc de production électrique disponible cet hiver.