Ce mardi 2 février 2016, le procès de deux gendarmes de Joigny s'ouvrira devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Il est reproché à ces gradés d'avoir harcelé sexuellement et moralement une femme gendarme, leur subordonnée, entre octobre 2012 et novembre 2013.
L'affaire devait être jugée en octobre dernier. Elle a été reportée à ce mardi 2 février 2016. Deux gendarmes en poste à l'époque à Joigny, un maréchal des logis et un adjudant, comparaissent pour harcèlement sexuel, harcèlement moral et menaces de mort.
C'est une de leur collègue qui accuse. La jeune femme, aujourd'hui âgée de 26 ans, affirme avoir été l'objet de la part de ses supérieurs de plaisanteries graveleuses, de commentaires vulgaires sur son physique ou de demandes de faveurs sexuelles en échange d'un service. Un cauchemar qui aurait duré un peu plus d'un an et qui serait corroboré par des témoins.
Les deux prévenus de 36 et 37 ans ont été suspendus de leurs fonctions en décembre 2013. S'ils reconnaissent des "plaisanteries" pour l'un ou des "blagues salaces" pour l'autre, tous deux contestent farouchement le caractère de "harcèlement sexuel".
Le rappel des faits par Michel Gillot :