Opération "A chacun son pont", ils se rassemblent ce samedi sur les ouvrages surplombant les voies express en Bretagne, comme sur celui de Châteaulin (échangeur de Pouilhod) les Bonnets rouges annoncent ainsi leurs Etats généraux de la semaine prochaine à Morlaix.
Leur objectif c’est d’informer les automobilistes des Etats généraux programmés le 8 mars prochain, à Morlaix. Composé d'agriculteurs, de pêcheurs, de transporteurs, d'artisans et de salariés, le collectif des Bonnets Rouges compte bien continuer à se faire entendre. Dès ce samedi, ils ont occupé des ponts routiers surplombant les voies express des départements bretons et de Loire-Atlantique, qui mènent à Morlaix. Sans volonté, précisent-ils, de bloquer la circulation, mais les portiques et l’écotaxe toujours en ligne de mire…
Une soixantaine de ponts occupés
Une douzaine de ponts étaient occupés par de petits groupes de manifestants à la mi-journée dans le Finistère, d'autres dans les Côtes d'Armor, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Selon le collectif, 50 à 60 ponts seraient " concernés avec un millier de manifestants au total dans la région.
L'opération, programmée, est donc destinée à rappeler la tenue le 8 mars des "états-généraux" du mouvement né à l'automne sur fond de fronde anti-écotaxe, a rappelé Christian Troadec, un des porte-parole du mouvement, lors d'un point-presse à Châteaulin (Finistère). La réunion, qui synthétisera quelque 15.000 doléances recueillies par la soixantaine de comités locaux revendiqués par le mouvement, "est ouverte à tous", a souligné le porte-parole, indiquant attendre environ 3.000 personnes.
Un printemps des Bonnets Rouges
Les Bonnets rouges exigent notamment un allègement de la fiscalité, une simplification des procédures administratives et des pouvoirs décisionnaires locaux accrus.
"Contrairement a ce que beaucoup disent, le mouvement ne s'essouffle pas. Il y a eu l'automne des Bonnets rouges, la trêve des confiseurs, il pourrait y avoir un printemps des Bonnets rouges si Paris continue a être autiste", a annoncé Thierry Merret. Selon ce porte-parole, le Pacte d'avenir élaboré à l'automne à l'initiative du gouvernement pour relancer l'économie bretonne n'est pas satisfaisant. "On veut relocaliser les décisions, le pacte d'avenir a été conçu à Paris".
