Dans le cadre d'un appel national, une trentaine d'intermittents du spectacle et de chômeurs ont occupé ce vendredi la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) de Brest. Ils entendent protester et faire pression sur le gouvernement pour qu'il revienne sur la convention chômage réformant leur régime.
Ils sont arrivés vers 10h30. Ils étaient une trentaine de personnes, cinq chômeurs et des intermittents se revendiquant du collectif ART29. Ils ont envahi le hall d'entrée, monté dans les étages, recouvert les écrans d'ordinateurs et empêché les employés de la CCI de travailler. Ils ont été reçus par la direction.
Farouchement opposé à la nouvelle convention
Leur revendication est simple. Ils exigent du ministre du Travail, François Rebsamen qu’il n’agrée pas l’accord UNEDIC du 22 Mars. Cette nouvelle convention chômage, qui doit s'appliquer au 1er juillet, prévoit des économies sur le régime d'indemnisation des techniciens et des artistes du spectacle.Les manifestants précisent qu'ils dénoncent l’ensemble de l’accord contre lequel ils se battent : "Parce que cet accord fait peser 400 millions d’euros d’économies sur les seuls demandeurs d’emploi alors qu'aujourd'hui, 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés. Parce que, aujourd'hui, 86% des embauches se font en CDD ; Parce que les annexes 4, 8 et 10 de l'assurance chômage font partie des rares dispositifs de protection sociale en Europe, pensés pour l'emploi discontinu et qu'elles sont une nouvelle fois attaquées; Parce que, aujourd'hui, l'annexe 4 des intérimaires est vidée de son contenu ..."
Les intermittents du spectacle affirment leur détermination. Ils rappellent qu'ils continueront à occuper, faire grève, perturber, et bloquer tant que leurs revendications et propositions ne seront pas entendues et prise en compte.
Les manifestants ont libéré les lieux vers 15h. Ils ont obtenu de la CCI un engagement à ce qu'un courrier soit remis à chaque élu de la chambre consulaire, courrier dans lequel les intermittents leur demandent de se positionner par rapport à la réforme de la convention chômage.